Centre formation du VAFC : dimensions raisonnables, mais grosse ambition

Valenciennes s’apprête à renouer avec son glorieux passé. Dans quelques semaines, le VAFC va relancer son centre de formation. Une formation qui avait fait la réputation du club nordiste et que celui-ci a bien l’intention de retrouver. Gaby Desmenez, le nouveau directeur, souligne l’état d’esprit qui y régnera et l’ambition réelle de former les futurs joueurs de Ligue 1.
Comme son futur stade, le VAFC a pensé son centre de formation à son image : à taille humaine. Le centre d’entraînement ne sera pas une course à l’armement. Les infrastructures et le nombre de joueurs respecteront cette volonté. Depuis que VA a retrouvé l’élite, le club a patiemment travaillé pour monter son dossier en attendant qu’il soit éligible (trois ans chez les pros*). Le nouveau directeur, Gaby Desmenez, Valenciennois pure souche qui a fait ses preuves à Nice, lui a donné son premier souffle. Il a apporté sa touche personnelle dans ce projet où il a tout fallu construire depuis zéro. De ce long travail, il ressort une double volonté : que VA ait un projet à sa dimension tout en ayant toujours en tête l’idée » Avec cet outil, le directeur espère que le centre permettra de « concentrer les forces et les énergies humaines. »

Equipes.- Le centre de formation concernera quatre équipes qui seront engagées en CFA 2, 18 ans nationaux et régionaux, 15 ans DH.
Elles regrouperont 80 joueurs dont 40 dans le centre, une vingtaine qui appartiennent à la section sport du Quesnoy et une vingtaine qui seront regroupés lors des entraînements du soir. « Mais on aura un oeil sur tout le monde, précise le directeur. Ce qui compte, c’est le joueur.
Le club a donc fixé à quarante le nombre de joueurs dans le centre, et encore, j’étais parti sur moins. Il est plus facile de sortir un joueur, d’être attentif à sa progression, quand on doit s’occuper de quarante que de soixante ».
Pour encadrer les jeunes, le club a conservé les éducateurs de l’an passé (Cyrille Joly, Pascal Zaremba, Jérôme Foulon) et engagé Laurent Dufresne, un préparateur physique et un entraîneur des gardiens à temps plein.

Travail.- Il y a des clubs où les jeunes footballeurs suivent la scolarité à l’intérieur du centre. Le VAFC a préféré laisser ses joueurs dans leurs établissements scolaires. Ils rejoindront le centre le soir pour cinq séances hebdomadaires. Et ceux qui ne pourront pas suivre les entraînements pour cause d’horaire scolaire tardif, auront un suivi personnalisé avec les entraîneurs du club. « Nous nous adaptons à leur scolarité et à leur emploi du temps. J’ai vécu les deux formules. Les deux ont des avantages et des inconvénients. On a opté pour celle qui permet au joueur de ne pas vivre uniquement dans la bulle du foot. » Les séances pourront regrouper plusieurs catégories d’âge. « Je pense qu’il faut des entraînements par niveau. Les meilleurs à un moment précis avec les meilleurs. Des 93 pourront ainsi s’entraîner avec des 90 », prône Gaby Desmenez. La formation commencera par le travail sur le joueur (technique individuelle, spécificté du poste) pour se terminer par celle d’équipier (tactique, physique, mental). 

PHILIPPE GUILBAUD
(*) Le club attend l’agrément de la ligue pour valider son centre