20 septembre 2008
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Chasser un vieux doute et mieux tenir la route
Parfois, quand le doute s’installe, il est utile de faire appel à ses bons souvenirs. Plus mauvaise équipe à l’extérieur depuis deux saisons, VA ne compte que cinq victoires en quarante matchs, dont une fameuse, le 10 février 2007... à Nantes, sur un score de championnat allemand (2-5). Ce soir-là, Savidan avait réussi un quadruplé face à Barthez, qui avait précipité les Canaris en L2.
Aussi réconfortante soit-elle, cette ligne de vie en voyage ne compte plus pour Antoine Kombouaré. « Chez eux comme chez nous, ce ne sont plus les mêmes joueurs, et à Nantes ce n’est plus le même entraîneur », justifie-t-il.
Pour lui, ce sera un autre match.
La position de lanterne rouge des Canaris alors ? Ils sont en difficulté aujourd’hui comme à l’époque mais Kombouaré reste ferme. « Tout le monde sait que le classement ne veut rien dire. La saison dernière, l’OM était avant-dernier après trois journées et il a fini troisième.»
Quand il se repasse ce 5-2 tout fou, le coach se souvient d’un match débridé où son équipe avait été d’une redoutable efficacité offensive malgré un manque de maîtrise. À choisir, il préférerait que ce soir VA ne mette pas la charrue avant les boeufs. « Je veux que les joueurs aient cette volonté féroce de ne pas prendre de buts. Bien défendre permet de préserver ses chances. Après, j’attends de l’efficacité. Il ne sert à rien de multiplier les occasions, l’important c’est de marquer. » Pour tenter de parvenir à ses fins, Kombouaré retrouvera ce soir son 4-4-2 de prédilection abandonné contre Grenoble par la force des choses (huit forfaits). Pense-t-il au 4-2-3-1 à la mode chez ses confrères ? « Bien sûr, parfois j’ai des envies… Je regarde les autres, je ne fais même que ça. Mais ce n’est pas parce que les autres font autrement qu’il ne faut pas être fidèle à ses principes. Avec le 4-4-2, on a des automatismes.
On n’est déjà pas sûrs de réussir dans les meilleures conditions, alors… » Ce soir, Kombouaré aura en plus la possibilité de tester son 4-4-2 en associant pour la première fois en match officiel Djamel Belmadi et Gaël Danic, deux joueurs capables de se projeter vers l’avant et de tenir le ballon. Il sera intéressant d’observer le comportement de l’équipe dans cette configuration, quand on sait que VA doit s’attendre cette fois à un énorme défi physique de la part de Nantes. Gare à la différence athlétique. Avec une moyenne de taille de 1,79 m, les Valenciennois, qui rendront 6 centimètres aux Canaris de combat de Baup, auront tout intérêt à savoir jouer sur la vivacité pour trouver de l’air.
Le Nantais de formation Grégory Pujol, qui retrouvera La Beaujoire pour la première fois avec le maillot de VA, connaît le décor. « À ce moment de la saison, le dernier n’est pas forcément le moins bon et on peut-être sûrs que Nantes fera tout pour gagner chez lui avec son nouveau coach.»
L’attaquant reste toutefois optimiste, au regard de l’ambiance au sein de l’équipe. « Nos soucis à l’extérieur restent assez incompréhensibles car on donne tout. Mais on ne panique pas, on travaille. Et on va à Nantes pour rattraper les points laissés contre Grenoble.»
RICHARD GOTTE
"lavoixdunord.fr"
Le groupe nantais
Heurtebis, Alonzo - Guillon, Maréval, Gravgaard, Pierre - Da Rocha, R.Faty, A.Capoue, De Freitas, N'Daw, Vainqueur, Djordjevic - T.Dossevi, Bekamenga, Keserü, Bagayoko, Babovic
Le groupe valenciennois
Grondin, Penneteau - Abardonado, Bisevac, Mater, Rafael, D.Traoré, M.Traoré, Ducourtioux - Bezzaz, A.Bangoura, Belmadi, Danic, Khiter, Saez, Sanchez, Jeovânio, Lacourt - Pujol, Sebo
Published by vafc
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dans
saison 2008-2009