Ouaddou : « C’est vrai ce qu’on dit dans "Bienvenue chez les Ch’tis" »

| VALENCIENNES - NANCY |

Six mois après son retour à Nancy, Abdeslam Ouaddou va refouler demain la pelouse de Nungesser le coeur serré et la tête pleine de beaux souvenirs. L'ancien capitaine valenciennois dit ne pas regretter son départ même si l'aventure en Lorraine est pour l'heure compliquée. Retrouvailles avec un homme marqué par VA et la région.  

- Abdeslam, les nouvelles sont-elles bonnes ?
« Moi ça va. Au niveau des résultats c'est plus difficile mais ça vient petit à petit. »

- Comment expliquez-vous ce début délicat pour Nancy ?
« Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas. Nancy est connu désormais. Il n'y a plus d'effet de surprise. »

- Vous restez sur deux bons résultats, ça va un peu mieux quand même ?
« Oui, en coupe d'Europe ça se passe bien (1). Et en championnat, la victoire contre Bordeaux (1-0) a fait du bien moralement après la défaite à Monaco (3-1). L'entraîneur est revenu à des bases simples. On se concentre sur la solidité, quitte à laisser le ballon à l'adversaire. Derrière, on doit saisir la moindre occasion. C'est ce qui s'est passé contre Bordeaux. »

- À titre personnel, comment expliquez-vous que ce retour dans votre club formateur soit plus compliqué que prévu ?
« C'est sûr que je connaissais du monde en arrivant... Comme quoi nul n'est prophète en son pays. Mes débuts sont compliqués à l'image de ceux de l'équipe. »

- Vous ne regrettez tout de même pas d'avoir quitté VA ?
« Non, enfin je ne regrette pas d'être rentré à Nancy. Mais ça s'est tellement bien passé à Valenciennes, aussi bien sur le plan sportif que sur le plan humain... Ça n'a pas été simple de partir. On a vécu tellement de belles choses, tous ces matchs gagnés à domicile en marquant trois buts, la joie du public, ça ne s'oublie pas... Forcément, tu te poses des questions. Est-ce que c'était le bon moment ? Je savais que le challenge n'était pas facile. Après c'est la vie... »

- Qu'est-ce qui change fondamentalement ?
« À Valenciennes, j'avais un rôle particulier, qui me tenait à coeur. Quand je suis arrivé, Antoine (Kombouaré), qui est un homme qui a de grandes qualités humaines, m'a tout de suite dit ce qu'il attendait de moi. Nous étions six capitaines, Savidan, Chelle, Sommeil, Belmadi, Penneteau et moi. J'étais à l'aise pour parler devant le groupe. »

- Vous l'êtes moins à Nancy ?
« Quand tu arrives dans un groupe qui a fini quatrième et qui a noué des liens, tu ne vas pas, comme ça, prendre la parole. On pourrait mal le prendre. Mais ça va de mieux en mieux. Petit à petit, je trouve ma place. »

- Vous compare-t-on avec Puygrenier que vous avez remplacé ?
« Beaucoup oui. Il a fait cinq super saisons à Nancy. C'est normal, je m'y attendais. Mais bon, on m'a recruté pour stabiliser une défense et je ne suis pas trop buteur comme il sait l'être. »

- Suivez-vous le difficile début de saison de VA ?
« Oui bien sûr. J'ai suivi tous les résultats et j'ai regardé les matchs quand c'était possible. L'équipe a retrouvé une sécurité défensive et reste sur deux résultats positifs. Le coach récupère du monde et je sais que ça lui tient à coeur. Malheureusement, c'est pour jouer contre nous... »

- Que vous reste-t-il de Valenciennes ?
>« Je ne suis pas resté très longtemps (une saison et demie), mais je n'oublierai jamais. Je vais retrouver Nungesser avec beaucoup d'émotion. J'ai laissé beaucoup d'amis. Avec mon épouse, nous avons gardé beaucoup de contacts. Vous savez, c'est vrai ce qu'on dit dans Bienvenue chez les Ch'tis. »

- VA, l'adversaire ce week-end ?
« Je sais qu'on va souffrir à Nungesser car VA a besoin de points. J'espère que ce sera un bon match pour les supporteurs. Et j'espère surtout qu'on ne va pas "se tirer la bourre" comme ça jusqu'à la fin... Nancy et Valenciennes sont les deux clubs qui comptent pour moi. »

1. - En Coupe de l'UEFA, Nancy a tenu Poznan en échec (2-2) jeudi et se trouve bien placé pour la qualification.

RICHARD GOTTE
"la voix des sports"