Avec un groupe réduit de seulement quinze joueurs, Valenciennes veut s'imposer ce soir à Monaco pour assurer son maintien et réussir enfin à s'imposer à l'extérieur, ce qu'il n'a plus réussi depuis août 2007. Ce match peut aussi servir d'exutoire à des joueurs marqués et désorientés par le comportement de l'arbitre face à Bordeaux .
Même si le club sursaute à nouveau, entre le possible départ d'Antoine Kombouaré au PSG et l'incroyable attitude de Tony Chapron mercredi, la bonne humeur et le sens de l'accueil restent des valeurs étalon au sein de la maison valenciennoise. Hier, au centre du Mont-Houy, Milan Bisevac a ainsi trouvé une parade aux soucis d'effectif (lire ci-contre). « Comme nous n'avons plus qu'un attaquant avec Audel, je vais aller voir le coach et lui dire "moi je joue devant !" », a plaisanté le grand défenseur, qui n'a pas encore marqué cette saison et meurt d'envie d'en mettre un au fond.
Le Serbe, qui ne veut pas entendre parler de vacances tant que les 42 points ne sont pas acquis, a aussi certifié que malgré le manque de forces vives, les quinze qui partaient ne pensaient qu'à la victoire. Ressent-il la pression ? « Mais non ! Moi je ne veux pas descendre et j'ai toujours joué avec la pression, que ce soit à Lens, où on luttait en bas de tableau, ou à l'Étoile rouge (de Belgrade). Là-bas, il suffisait de deux défaites pour que les supporteurs viennent nous casser les voitures, alors... » Alors même si parfois des claques se perdent, on n'en est pas encore là en L1 et c'est heureux. Antoine Kombouaré s'est ainsi évertué hier à dépasser les passions et les turpitudes de M. Chapron pour revenir au football. Agacé par le seul sujet du PSG, qui l'encercle de partout mais restera sans doute bloqué jusqu'à l'après-match du 23 mai face au PSG, le coach a remis sa tenue de combat pour dire sa confiance avant l'assaut du Rocher. « Il n'y aucun souci. Tous les garçons ont envie de faire un grand match à Monaco. »
RICHARD GOTTE