Pas très brillant mais déjà sûr de sa nouvelle force, Lyon a eu raison (1-0) d'un VA qui a rivalisé au début avant de s'incliner sur une séquence éclair puis a peu à peu accepté la domination des Gones. Les Nordistes ont eu quelques situations favorables, mais ils ont globalement manqué de qualité dans la transmission et le dernier geste pour faire vaciller l'OL. Même s'ils se sont battus jusqu'au bout et ont gardé le droit d'y croire.
Bien sûr, on ne peut pas tirer trop de conclusions d'une courte défaite chez l'un des favoris pour le titre. Mais la gamelle à domicile contre Nancy d'entrée a ses conséquences fâcheuses, que l'on ressent après deux journées et toujours zéro point au compteur.
Hier, ce n'est pas tant la deuxième défaite en deux matchs qui a plombé le moral des joueurs de Philippe Montanier, mais plutôt leur timidité et leur manque de maîtrise dans le jeu. « On avait la possibilité de mieux construire et de créer plus de danger. On ne l'a pas fait assez souvent », a regretté l'entraîneur, qui a quand même eu le souci de saluer tous ses joueurs, carbonisés, au coup de sifflet final.
C'est qu'il faisait une canicule à ne pas mettre un footballeur dehors hier entre Rhône et Saône. Pour cela mais aussi une histoire de suprématie, le kop de Gerland attendait d'ailleurs de la fraîcheur. « Un blason à redorer. Un maillot à honorer. Un titre à récupérer ! », le message était clair au coup d'envoi.
Il fallut pourtant attendre une demi-heure pour voir les joueurs de Puel montrer un semblant de football. Jusque-là invisibles, ils prirent leurs marques dans la foulée de leurs trois recrues incisives. Lisandro en taureau de la Pampa, Bastos à la baguette et Gomis de tout son poids en pointe. À ce petit jeu-là, le Brésilien alerta une première fois l'attaquant qui fut trop court de la tête sur sa première tentative (35e), mais attrapa le cadre sur la seconde (1-0, 37e). Mine de rien, d'un petit coup de rein, l'OL venait de faire la différence et cet avantage allait même lui permettre de prendre trois points.
RICHARD GOTTE
"la voix des sports"