Pour son retour à Nungesser, Antoine Kombouaré répond sans langue de bois aux questions de ses anciens joueurs. > Jonathan Lacourt : qu'est-ce que ça vous fait de jouer contre votre ancienne équipe ?
A. Kombouaré : « C'est un match chargé d'émotion même s'il faut laisser ça de côté. On se retrouvera surtout après-match. C'est encore plus vrai parce que Valenciennes est un peu en difficulté, même s'il ne faut pas dramatiser, surtout pas. J'aurais préféré jouer ce match plus tard, laisser de l'eau couler sous les ponts... En tout cas, ça me fait plaisir de revoir tout le monde. Le match ? Les joueurs me connaissent par coeur et ils sont tous gravés à jamais dans ma mémoire. Ce seront de rudes adversaires. »
> Carlos Sanchez : coach, êtes-vous heureux à Paris ?
AK : « Ça se passe bien même s'il y a pas mal de boulot. C'est la mise en place, le moment où on prend les bonnes habitudes. Je pense que les joueurs prennent conscience que tout passe par le travail. Je suis dans l'action et ne me pose pas trop de questions existentielles... »
> José Saez : pensiez-vous que les joueurs venus du National pouvaient réussir en L1 ?
AK : « Là il prêche pour sa paroisse José... Mais sa question est bonne. Non, ils m'ont surpris. Non seulement ils m'ont surpris, mais ils m'ont ouvert les yeux. Parfois on a des jugements... Ce fut très enrichissant pour moi de constater que le travail et la camaraderie étaient au moins aussi importants que le talent. La fraternité à Valenciennes compense beaucoup de choses et permet de progresser. »
> Grégory Pujol : l'ambiance est-elle bonne au PSG, aussi bonne qu'à VA ?
AK : « L'ambiance est très bonne contrairement à ce qu'on dit parfois de l'extérieur. Les joueurs s'apprécient, il y a des règles et du respect dans le vestiaire, ça rigole aussi, il y a de la musique. Ce sont de bons mecs. Après, ce n'est bien sûr pas aussi familial qu'à Valenciennes où la fraternité est essentielle dans la solidité du groupe. »
> David Ducourtioux : quand vous étiez joueur du PSG, vous doutiez-vous que vous seriez un jour l'entraîneur de cette équipe ?
AK : « Jamais. Je ne me projetais pas aussi loin. J'avais envie d'être éducateur auprès des jeunes... Je ne pensais pas arriver là. Voilà, j'ai fait mon petit bonhomme de chemin, sans provoquer les choses. Tu le sais David, je me tue à répéter aux joueurs : arrêtez de rêver, vivez l'instant présent, à fond ! »
> Johan Audel : est-ce que vous sifflez autant à Paris que sur le banc de VA ?
AK (rires) : « Non, tu n'es pas là Johan, alors j'ai moins besoin de siffler... Blague à part, je ne sais pas. Je ne fais pas attention. »
> Nicolas Penneteau : à l'entraînement, est-ce que vous continuez à titiller les gardiens avec des frappes de m... ?
AK (rires) : « Toujours ! C'est le seul plaisir que j'ai gardé car je ne joue plus du tout. Je viens toujours tenter des frappes "merdiques". Mais bon, les joueurs ont peu de chances de retrouver des frappes pareilles le week-end... »
> Penneteau : avez-vous déjà poussé une de vos célèbres gueulantes dans le vestiaire ?
AK : « Euh, joker ! Tu te doutes bien que c'est possible. On n'a pas encore été parfaits. C'est fort possible... »
PROPOS RECUEILLISPAR RICHARD GOTTE
"la voix des sports"