Pour sa troisième saison à VA, Carlos Sanchez s'affirme dans un rôle plus offensif avec déjà trois buts au compteur. À 23 ans, le Colombien a gagné ses galons de cadre et s'épanouit dans un club qui est devenu sa seconde famille. Frustré par le non-match de Lille, il dit l'importance de s'imposer ce soir à Nungesser.
> Sa saison. Titularisé quatorze fois sur quatorze, Carlos Sanchez est le seul joueur de VA à ne pas avoir manqué la moindre minute cette saison. Cela ne doit bien sûr rien au hasard. Milieu défensif performant dans le 4-4-2 d'Antoine Kombouaré, il a été replacé plus haut dans le 4-3-3 de Philippe Montanier avec le même bonheur. Costaud dans les duels, technique, le Colombien a convaincu l'entraîneur, qui considère qu'il a tout pour réussir. La courbe des résultats et ses statistiques personnelles le confirment.
> Ses buts. Avec trois buts inscrits, Sanchez est le symbole de ce VA meilleure attaque où tout le monde marque (onze buteurs). Il s'amuse de son efficacité : « Je n'avais jamais marqué autant. Je progresse. C'est bien. » Son plus beau but en L1 reste son premier, la saison dernière contre... Monaco qu'il retrouve ce soir. Le 13 décembre 2008, il y a presque un an, il avait égalisé d'une belle frappe du gauche dans la lucarne pour une vraie performance à Nungesser (3-1), qui avait lancé l'opération maintien. « Un beau souvenir...» Cette saison, il a marqué trois fois en ne cadrant que six fois sur vingt-cinq tentatives. Objectif logique : « Cadrer plus pour marquer plus. »
> Son poste. Il concède avoir eu un peu de mal à s'adapter. « Je n'avais jamais joué en milieu offensif et je me sens plus fort en défensif », explique-t-il. « Mais il y a Rémi Gomis qui est très bon, nous sommes plus nombreux au milieu... Et puis c'est intéressant de changer », dit-il sans état d'âme. Habitué à avoir le jeu face à lui, il voit les choses d'un autre angle. « Milieu défensif, tu as plus d'espace, plus de temps et c'est plus physique. Plus haut, tu reçois le ballon de dos, il faut t'informer avant, c'est plus compliqué.Mais là on peut dire que je me suis habitué. »
> Ses entraîneurs. Proche d'Antoine Kombouaré, il est tout aussi séduit par Philippe Montanier. « Ça fait du bien de voir de nouvelles méthodes, un nouveau discours. Le staff travaille très bien. Il analyse beaucoup, l'entraînement change tous les jours. Pour moi qui aime déjà m'entraîner, c'est un régal ! » Il se dit « heureux et content » au quotidien. « Franchement, le club grandit et s'occupe bien de nous. C'est important pour moi qui suis loin de mon pays. »
> Son Nungesser. Le non-match à Lille ? « Ça doit permettre d'éviter la grosse tête. » Pour le reste... « Aujourd'hui, c'est du passé. On s'est vite remis au travail pour battre Monaco. » Son équipe saura-t-elle se libérer à Nungesser comme à l'extérieur ? « J'aime ce stade et il n'y a aucune raison d'avoir peur de mal faire devant notre public, au contraire.Nous devons nous faire respecter, être plus concentrés sans stresser. Il y a eu des hésitations, il faut changer ça. » Un vrai discours de chef.
PAR RICHARD GOTTE
"la voix des sports