Quatrième meilleur réalisateur du championnat avec 15 buts, Grégory Pujol réalise la saison la plus pleine de sa carrière alors que son équipe reste enlisée en bas de tableau, à la bagarre avec les neuf équipes qui jouent le maintien. L'attaquant reconnaît que la situation est tendue et que la victoire est impérative dimanche face à Rennes.
- Grégory, dimanche il vous faut gagner ou gagner ?
« (Sourire) Eh oui, alors on choisit de gagner Peu importe la manière, il nous faut les trois points absolument. Nous allons jouer trois matchs en une semaine. Il ne faut pas gamberger et prendre un maximum de points. »
- Pensez-vous que le maintien se jouera peut-être lors de la dernière journée ?
« Tout est envisageable. Mais la dernière journée, bien sûr, ce n'est pas ce qu'on veut. Jouer toute une saison sur un match, c'est risqué »
- Y a-t-il beaucoup de pression ?
« On la ressent. Mais chaque saison a sa période délicate. Nous sommes habitués. A Valenciennes, nous avons toujours fonctionné par cycles. Là par exemple, si nous faisons de très bons résultats, nous pouvons finir à une place honorable. »
- Savez-vous combien de points il faudra pour se maintenir ?
« Non, je ne sais. On veut au moins deux victoires. Mais peut-être que cinq nuls ça peut suffire aussi En tout cas on ne se fixe pas d'objectif comptable sur la semaine qui vient. On veut gagner le prochain match. »
- Rennes est-il bon à prendre ?
« Non c'est un adversaire de qualité. Cette équipe n'est peut-être pas dans sa meilleure forme mais elle peut faire de très belles choses. Pour moi, elle fait partie des bonnes équipes même si elle n'a pas été très régulière. »
- Une belle équipe, ça vous sourit parfois ?
« C'est vrai qu'on a toujours su faire de bons matchs à Nungesser contre les belles équipes. Mais il ne faut pas se dire que ce sera facile. Je pense tout le contraire : ce sera très compliqué. »
- Comment expliquez-vous les difficultés de l'équipe au niveau des résultats alors que vous êtes en pleine bourre individuellement ?
« Je ne me l'explique pas. Je ne profite pas de mes buts. Il me manque quelque chose. Le maintien. Les résultats ne sont pas là. J'espère que je pourrais en profiter à la fin de la saison Pour l'instant c'est frustrant. J'aimerais que l'équipe soit ailleurs. »
- Avez-vous dépasser le complexe des dernières minutes et des coups de pied arrêtés ?
« Pfff Ca aura été notre bête noire toute la saison. Des fautes de concentration, rien de plus. On l'a encore vu à Paris. »
- Comment jugez-vous votre calendrier par rapport à vos concurrents ?
« Les calendriers se valent et en plus toutes les équipes sont capables de se surpasser, alors »
- Philippe Montanier a parlé d'un supplément d'âme pour aller chercher ces dernières victoires
« Je pense comme lui. Il ne manque pas grand-chose, mais il en manque donc il faut en faire un peu plus pour passer cette barre. Il faut bien se préparer, être bien concentrés pour préserver notre but. Après je ne suis pas inquiet. Nous sommes capables d'aller marquer des buts. Mais bon mathématiquement, tout est envisageable. Même Lens peut encore y croire même si c'est dur. S'il gagne deux fois de suite, il se remet dans la course, non ? Voilà, tout est serré et tout va se jouer au mental. On ne doute pas de notre qualité mais il va surtout falloir qu'on soit bien présent dans la tête. »
RICHARD GOTTE