Alors que lundi, en fin de journée, Nungesser enseveli sous la neige postulait plus aux Jeux olympiques d'hiver qu'à un match de Ligue 1, et menaçait surtout de ne pas être en mesure d'accueillir Valenciennes - Toulouse ce soir, tout est rentré dans l'ordre hier en fin d'après-midi.
Le redoux a fait son oeuvre, mais rien n'aurait été possible non plus sans une journée de travail complète. « On a repris la main », a ainsi pu se féliciter vers 17 heures Régis Vercruysse, responsable des services généraux et des aménagements. « Il y a encore du boulot, mais on sera prêts. » D'énormes moyens ont été mis en oeuvre tôt le matin par le club, avec le concours de plusieurs sociétés (Ramery, Appia...) pour évacuer quelque 200 m³ de neige qui encombraient l'enceinte et ses tribunes. Une grue a été déployée pour charger des masses de neige par-dessus les clôtures. Trois tracteurs avec des remorques, une pelleteuse, ainsi que des engins avec lame et des saleuses ont dû être mobilisés.
Sur le plan humain, il a fallu trente personnes pour faire réapparaître les sièges dans les tribunes.
Ce nouvel épisode des joies du foot en hiver n'a pas franchement ravi Francis Decourrière.
« Ce qu'il ne faut pas faire, tout de même, pour pouvoir disputer un match de foot ! », s'est ému le président du club, qui doit déjà faire face au coût d'une pelouse bâchée et chauffée sans interruption depuis quinze jours. « Je pense aussi à notre public qui vient de loin et doit prendre la route par un temps pareil... » Les joueurs découvriront ce soir un stade propre et une pelouse en bon état, quoique glissante. Hier, la plaine de jeu du Mont-Houy restant complètement enfouie sous la neige, Rudy Mater et ses équipiers ont encore dû s'entraîner sur un terrain synthétique déneigé.
Le Corse Nicolas Penneteau, qui a pourtant appris à vivre avec le froid en cinq saisons dans le Nord, a tout de même scruté le ciel, légèrement inquiet : « Il paraît que ce n'est pas terminé et que la neige va revenir... »
R. G.