Le milieu de terrain du VAFC est, au club, avec Rudy Mater, l'un des derniers témoins et artisans du retour de VA aux premiers rangs du football français. Rencontre avec ses amis.
Ils partagent régulièrement la même chambre lors des mises au vert.
- Ce qu'il pense du joueur : « C'est un pittbull. Il ne lâche rien, se donne à fond dans le collectif, n'hésite pas à aller au duel. Sur le plan technique, il a beaucoup progressé avec Daniel Leclerc puis Antoine Kombouaré et c'est aujourd'hui un bon joueur de Ligue 1. Il ne part pas forcément titulaire en début de saison mais dès qu'il est là, qu'on fait appel à lui, il répond présent. Il se donne pour faire un maximum de matchs. »
- Ce qu'il pense de l'homme : « C'est quelqu'un de gentil, humble, et il ne se prend pas la tête. Ce n'est pas le premier à chambrer mais pas le dernier non plus. Il a des valeurs. Il aime parler de sa famille en Espagne et c'est assez formidable de le voir discuter avec sa petite fille aussi facilement en français qu'en espagnol ! »
Journaliste, il était dirigeant de l'équipe de Wasquehal dans laquelle évoluait José Saez quand il avait 13-14 ans.
- Ce qu'il pense du joueur : « José a toujours été un guerrier sur le terrain. Je l'ai connu dans la catégorie pupille. Il avait déjà une technique qui lui permettait de manier le ballon plus facilement que les autres. Et il avait une sacrée frappe de balle. Je me souviens d'un but qu'il avait marqué au tournoi de Baisieux : de trente mètres sous la barre. Pas évident. Pour devenir pro, il avait un mental de folie, ce qu'il faut avoir. Ça permet de faire déjà une bonne partie du chemin. Ça ne m'a pas surpris qu'il ait franchi toutes les étapes. Il est toujours sérieux, engagé. C'est chiant de jouer contre ce type d'adversaire ! »
- Ce qu'il pense de l'homme : « Il ne cherche pas forcément à se mettre en avant. Il a sans doute une certaine confiance en lui mais il ne la montre pas au grand jour. On s'est perdu de vue quelque temps mais quand on s'est recroisés, il était très content et moi aussi : c'est quelqu'un qui s'intéresse aux autres, ne les oublie pas et n'oublie pas ce qu'il a vécu avec eux. »
Ami depuis le lycée de José Saez, il a suivi sa carrière de près.
- Ce qu'il pense du joueur : « On a toujours su qu'il allait devenir pro parce qu'il était très volontaire et sérieux. À Valenciennes il a trouvé une maison, un club, des supporters qu'il adore. Alors, il se donne. Quand je le vois, j'aime sa hargne et son intelligence du jeu. Il court beaucoup et le petit décalage qu'il peut faire c'est une action ou deux en moins pour l'équipe adverse. Il a un vrai sens du placement. Dommage qu'il ne marque pas plus. Mais il bosse, c'est certain. Plus de cent matchs en ligue 1 : quelle fierté pour lui et pour ses proches ! »
- Ce qu'il pense de l'homme : « Il est aussi calme dans la vie qu'il est battant sur le terrain. Il ne se la joue pas parce qu'il est footballeur professionnel. Il est toujours resté gentil, abordable par tous. J'aime aussi son côté espagnol, son attachement à ce pays. Il en est fier. Après la finale de la coupe du Monde, il était le plus heureux des hommes. Son village, là-bas, c'est pour lui la plus belle destination du monde. »
Le joueur de Lens et José Saez se sont connus à Valenciennes et sont restés en contact.
- Ce qu'il pense du joueur : « Quand je suis arrivé à Valenciennes, physiquement je lui donnais beaucoup plus alors qu'il a un an de moins que moi ! (rire) Sérieusement, c'est un vrai n°6, un accrocheur. Il va au charbon, donne propre pour ses équipiers. Je l'ai aussi vu jouer dans le couloir droit pour dépanner : il s'en était bien sorti. Il peut jouer 6 ou à droite ou à gauche. Il s'adapte. »
- Ce qu'il pense de l'homme : « On peut compter sur lui. José a le coeur sur la main. Il rend service sans arrière pensée. Et il aime rigoler. Il est réservé aussi, même s'il est Espagnol et qu'il a le sang chaud ! Il a parfois tendance à se sous-estimer. Mais s'il est un peu en retrait, il sait bien profiter de la vie. C'est un bon mec, avec une bonne mentalité. »
MARTINE KACZMAREK