« Nous sommes heureux surtout pour lui mais aussi pour nous », confie Philippe Montanier, au sujet du retour gagnant de Rafael Schmitz dimanche contre Brest (3-0). Pour son premier match en L1 après quatorze mois d'absence, le défenseur brésilien a remplacé Milan Bisevac à l'heure de jeu avec calme et assurance. C'est l'une des autres bonnes nouvelles du week-end pour VA.
- Rafael, ça y est, vous êtes redevenu un joueur de foot ?
« (sourire) J'ai passé un très bon week-end, c'est vrai. D'autant que j'ai appris lundi que j'allais être papa. C'est un bon moment pour moi. »
- Dans quel état d'esprit étiez-vous avant d'entrer sur le terrain ?
« Quand Milan (Bisevac) a demandé à sortir, j'ai eu un peu de pression. Mais je n'ai pas eu peur. Je voulais surtout bien commencer pour prendre de la confiance. On menait 2-0, il y avait donc de bonnes conditions pour une reprise. Je tiens d'ailleurs à remercier mes équipiers qui m'ont permis d'avoir ce confort-là et m'ont beaucoup encouragé quand je ne jouais pas. »
- Votre retour a également semblé faire plaisir au public...
« Son ovation m'a fait chaud au coeur, vraiment. »
- Comment voyez-vous l'avenir après cette absence qui a semblé interminable ?
« Ça faisait tellement longtemps. Je me suis demandé si j'allais rejouer... J'espère que cette expérience va me rendre plus fort. Quand j'ai retouché le ballon sur le terrain dimanche, j'ai pensé : "ce sont ces moments-là que je veux vivre. J'aime trop le ballon". Aujourd'hui, après ce long arrêt, j'ai envie d'aller plus loin dans la carrière. Je veux jouer un an ou deux ans de plus, encore cinq ans au total. On verra si le corps suit, mais l'envie, soyez-en sûr, je vais l'avoir. Je suis un fou de foot. C'est comme une seconde carrière qui commence. »
- Quelle leçon tirez-vous ?
« J'ai eu quatorze mois pour réfléchir. J'ai appris à mieux connaître mon corps, je sais ce qu'il faut faire. Quand j'ai des objectifs, je vais jusqu'au bout. C'est ce que je pense. Dans la vie, si on a envie et qu'on se donne les moyens, on réussit. Je ne suis pas encore à 100 % mais je vais continuer à travailler pour y arriver et pour aider Valenciennes. »
RICHARD GOTTE