C'était la grande question de la soirée après que les Valenciennois furent sortis sous les sifflets de Nungesser : ont-ils lâché mentalement ? Les joueurs, à qui la question a été posée, ne le pensent pas, pas plus que Philippe Montanier, même s'il n'existe pas de certitude absolue.
« Je ne pense pas que nous soyons démobilisés, du moins je ne l'espère pas », crut-il bon de nuancer.Cette fin de saison sans enjeu pour le VAFC renvoie à un épisode précédent pas si lointain, puisqu'il correspond pile poil à la dernière saison de Steve Savidan en rouge et blanc, en 2008. Cette année-là, VA avait assuré tôt ses arrières et les dernières rencontres avaient été dignes d'un long supplice pour les supporteurs (six défaites lors des huit dernières journées). On n'en est heureusement pas arrivé là, et les joueurs ont encore un challenge à relever : celui de faire mieux que leurs prédécesseurs depuis que le club est remonté en L1. Ils sont tout proches du meilleur total de points (45) et, sur ce qu'ils ont montré depuis le début de cette saison, ils méritent mieux que la 12e place qu'ils étaient allés chercher au mental en 2008-2009.
« L'objectif, c'est d'aller le plus haut possible », rappelle Grégory Pujol. En échec face aux Rennais, l'attaquant ne croit pas à la théorie du relâchement : « On est dans une mauvaise passe, mais on a déjà connu ça et on a toujours su redresser la barre. »
C'est qu'il ne faudrait pas non plus négliger la qualité de l'adversaire, car Rennes en aurait certainement embêté d'autres hier. « On n'a pas l'habitude d'être autant bousculés, constatait Nicolas Penneteau. On a péché dans un domaine qu'on maîtrisait bien avant : l'agressivité défensive. » Carlos Sanchez partage peu ou prou la même analyse : « Rennes a tout simplement bien joué. » Maintenant, le Colombien sait qu'il ne faut pas baisser la tête : « On doit se remettre au travail. Il reste encore des matchs : essayons d'en gagner le plus possible.»
SEBASTIEN CHEDOZEAU
"lavoixdunord.fr"