Onze mois après l'arrêt des travaux, le chantier du stade Nungesser 2 va pouvoir reprendre. La mairie de Valenciennes a délivré hier le nouveau permis de construire.
C'est reparti ! En signant hier le nouveau permis de construire du stade Nungesser 2, la mairie de Valenciennes a redonné le coup d'envoi des travaux. Ou presque. C'est une question de jours, puisqu'ils devraient réellement reprendre vers le 15 juin. Mais l'agglo n'a pas perdu son temps.
Depuis plusieurs semaines, les réunions se multiplient pour battre le rappel des entreprises. Ordres de service de reprise envoyés, planning calé, il reste encore quelques détails techniques à peaufiner, tenant compte des modifications entre les deux permis. Car entre décembre 2006 et juin 2010, les normes ont changé, la commission d'enquête publique a délivré de nouvelles recommandations et surtout, la mairie et l'agglo ont exploré tous les recoins possibles pour éviter d'éventuels recours.
À quelques heures du redémarrage, les derniers contrôles de sécurité n'ont révélé aucune dégradation durant l'arrêt des travaux. Le chantier repartira donc tel quel, avec tout de suite, des avancées très visibles : montage de la charpente, construction des derniers gradins en béton et pose de la toiture. Le bâtiment devrait vite être mis hors d'eau avant de lancer l'aménagement intérieur. Aux abords, la création des parkings va éclairer la vue.
Dans ce gros sprint final, le chantier devrait être terminé en mars-avril 2011 selon les prévisions actuelles, avec la pose de la pelouse (décaissement, substrat, drainage, chauffage) pour le terminer.
La signature du nouveau permis de construire, à l'heure même où les travaux du stade auraient dû être achevés selon le planning initial, donne l'ampleur de la perte de temps. « Un an, souffle Francis Decourrière, le président du VAFC. Heureusement qu'on a eu nos bons résultats sportifs en même temps. La reprise du chantier va permettre d'accélérer la dynamique. » Derrière, il est évidemment questions de sous. De gros sous même. Pour son développement, le VAFC a absolument besoin de cette nouvelle enceinte qui offrira un confort inégalé aux supporteurs et des possibilités commerciales immenses pour les partenaires. « C'est aussi un stade qui fera moins de bruit avec 25 000 places que les 16 000 actuelles », signale un proche du dossier. Comme un coup de coude aux riverains, qui bénéficieront de compensations et dont l'action de certains (lire ci-dessous) a fait gonfler l'ardoise d'environ 10 000 E par jour d'arrêt. Au final, on devrait s'approcher des 75 ME pour le coût total (*), « ce qui en fera toujours le stade le moins cher de France », précise Francis Decourrière.
(*) C'est la somme avancée par Jean-Luc Humbert, directeur général des services de l'agglo, lors d'une réunion publique en février.
PHILIPPE GUILBAUD