Valenciennes a besoin de souffler

| PAUSE Secoués par Montpellier, les hommes de Montanier ont tout de même gratté un point |

Usé par son excellent début de saison alors que l'infirmerie n'a jamais désempli, VA a manqué de fraîcheur pour dominer un Montpellier à sa place en haut de tableau.

La trêve arrive au bon moment.

Ce point gagné au prix d'un match de grande intensité, pauvre en occasions de but mais jamais chiche dans l'engagement, les Valenciennois doivent l'apprécier car ils n'avaient sans doute pas les moyens de faire mieux samedi. « Quand on ne sait pas gagner, il faut savoir ne pas perdre », a rappelé avec à propos Philippe Montanier. L'entraîneur a souligné la force mentale de son équipe, qui a su se remettre d'un scénario catastrophe, ce but encaissé dès la 3e minute qui l'a fait jouer à l'envers pendant toute la première période.

C'est la grande satisfaction de ce match. Malmené par un Montpellier alerte, qui a très bien défendu lors des 45 premières minutes, VA a eu un mal fou à mettre du rythme pour accélérer, mais il y est tout de même arrivé et c'est une sorte de performance. Au prix de beaucoup d'efforts, il a su hausser le ton après la pause, reprenant le dessus au milieu sur le plan physique pour obtenir une égalisation méritée.

Le but de Sanchez, très propre à la réception d'une frappe de Cohade sur le poteau, fut une nouvelle démonstration de la force offensive des Nordistes, qui n'ont terminé qu'un seul match sans marquer cette saison (à Lyon). C'est remarquable de la part d'une équipe qui s'alignait ce week-end avec une demi-attaque, tout un bataillon de forces vives (Audel, Samassa, Nam, Pieroni, Bangoura) peuplant l'infirmerie.

Cette volonté de marquer à tout prix a ainsi permis au club du président Decourrière d'enchaîner un quatrième match sans défaite, une série qui compte dans le parcours d'un candidat au maintien. Moins frais et par conséquence moins brillant, VA a réussi à ne pas entamer son capital confiance, bien au contraire.

C'est un paramètre qui compte avant deux déplacements périlleux, chez les Européens Bordeaux et Lille.

Bien sûr, dans le meilleur des cas, Valenciennes s'était sans doute pris à rêver d'une victoire qui aurait pu le pousser aux portes du podium. Mais « on ne peut pas gagner à chaque fois », a mesuré Fahid Ben Khalfallah, encore épatant sur sa seconde période. Il a raison et ce sentiment est partagé. Le club nordiste, qui refuse de se voir trop beau et a encore perdu un joueur sur blessure (Bisevac), avait trop de limites sur ce match pour forcer la décision. Le poids des absences s'est indiscutablement fait sentir quand il a fallu trouver un second souffle. La mini-trêve qui s'ouvre pourrait permettre de retrouver du monde et de la fraîcheur.


PAR RICHARD GOTTE

"lavoixdunord.fr"