Un Valenciennes conquérant en première période et solidaire ensuite a su engranger trois points bienvenus contre Caen (2-1).
Du coup, la trêve sera douce et régénératrice.
Va a-t-il mangé son pain noir ? Après son pic poisseux à Brest (12 blessés), on peut l'espérer pour lui et surtout constater que le retour progressif de cadres lui permet de retrouver des couleurs. En s'imposant à Caen alors qu'ils étaient sous la pression du résultat, les hommes de Philippe Montanier ont montré de belles vertus collectives. Sur le plan du jeu, d'abord. Le retour de Gomis et Saez au milieu a redonné du mordant au 4-3-3, aussi bien à la récupération qu'à la construction. Les attaquants ont été servis plus souvent et dans de meilleures conditions. Et la paire Samassa-Pujol, alignée pour la quatrième fois, a montré toute sa pertinence en mettant la défense normande au supplice. Les automatismes sont à la hausse et ce n'est pas un hasard si VA a pour la première fois trouvé l'ouverture en première période. Et plutôt deux fois qu'une (1-0, 24e ; 2-0, 29e ).
Autre aspect positif pour le club du président Decourrière, les valeurs de la maison sont bien gardées. Après la pause, l'effectif nordiste, entamé physiquement après son gros pressing initial et la baisse de régime des revenants en manque de compétition, sut s'adapter pour préserver le score. Montanier le souligna en commentant la victoire : « Je suis fier. Les joueurs sont allés la chercher », apprécia-t-il en confiant qu'il était inquiet à la pause, certains ayant déjà les batteries vides.
Pour arracher leur deuxième succès et retrouver une place plus conforme à ce qu'ils ont montré jusque-là, les Nordistes ont pu se reposer sur l'abnégation des tauliers, les forçats du terrain que sont Pujol, Ducourtioux ou Mater, face à un Caen incisif, à la hauteur de sa réputation.
Ces bons indicateurs devraient doper leur confiance, d'autant que des renforts vont encore arriver (Angoua, Sanchez,etc) pour consolider l'édifice.
Repositionné et en quelque sorte rassuré par la validation de son travail, VA peut profiter des quinze jours de trêve pour tranquillement préparer deux déplacements consécutifs, à Lorient puis à Monaco. Ce ne sera pas de trop retrouver une homogénéité physique et réfléchir à son premier rendez-vous sur synthétique en Bretagne.
RICHARD GOTTE