Un gros mal de tête. Voilà ce qui tourmentait les Lyonnais au réveil hier matin.
Le réveil de Gaëtan Bong, après son gros coup de boule de la veille, fut quant à lui plutôt joyeux.
La tête guillerette après le bon point pris au stade de Gerland. Le latéral gauche valenciennois a prolongé avec succès en match les longues séances sur les centres et les coups de pied arrêtés travaillés au centre technique du Mont-Houy.
Un exercice pas si évident pourtant. Yoann Gourcuff, loin d'être le plus malhabile dans l'exercice, n'a ainsi jamais su trouver un crâne lyonnais samedi, malgré la quantité impressionnante d'opportunités sur corners ou coups francs.
Mais Bong connaît parfaitement son Mater illustré. Un ballon puissant et travaillé vers le point de penalty, qui plonge dangereusement devant le gardien aux six mètres. « Sur le corner de Rudy, "Duc" (Ducourtioux) me dit de monter. Je sais que Rudy aime les frapper comme ça et je passe devant le défenseur. » Une opportunité, un but. Joli ratio pour un défenseur qui avait auparavant dû réfréner ses envies de montées pour mieux maîtriser un client pas évident.
Mais vu le rendement déployé par Briand samedi soir, l'international camerounais peut se dire qu'il a bien contenu l'international français. Même s'il est à l'origine du but lyonnais. « Au départ, il y a une passe un peu molle (de Gomis) qui est interceptée. C'est une erreur, ça peut arriver à tout le monde. On était bien en place, on leur laissait le ballon. En deuxième période, on a bien réagi pour revenir, en jouant bien les coups. » Et malgré les offensives un peu plus franches des Lyonnais et une réorganisation de circonstance, Valenciennes a tenu bon. La blessure de Baldé (lèvre coupée, quatre points de suture) a obligé à revoir toute la défense pour la fin de match, sans que ça ne perturbe finalement l'équilibre général de l'équipe. « Le coach m'a déjà fait jouer à ce poste (défenseur central). Il a vu que je pouvais le faire. En face, ils ont poussé, c'est logique, mais on avait fait le plus dur. On a même eu des opportunités pour passer devant. »
PHILIPPE GUILBAUD