Contraint par les événements, Valenciennes a adopté une attitude prudente samedi à Nice (0-0). Les faits lui ont donné raison puisqu'il y a gagné son premier point après quatre saisons de voyage à vide.
Un match nul (0-0) à l'extérieur pour commencer : voilà un résultat positif qui suffisait au bonheur des Valenciennois dans les entrailles encore brûlantes d'un stade du Ray chauffé par le soleil et les hommes. Les joueurs de Montanier avaient encore en mémoire leur entame manquée la saison dernière, quand ils s'étaient inclinés (1-3) à Nungesser contre Nancy, sans avoir démérité.
Cette fois-ci, ils ont mesuré leurs ambitions et se sont appliqués avant tout à ne pas se mettre à la faute. « Nous avons rempli nos deux objectifs, se félicita Montanier. À savoir finir à onze ce qui n'avait pas été le cas lors des quatre dernières années. Et ne pas repartir les mains vides. » On perçoit après coup que le traumatisme de quatre défaites empilées au Ray était bien réel dans l'esprit collectif. La saison dernière, VA avait mené 0-2 avant de se faire reprendre. Il s'était juré qu'on ne l'y reprendrait plus.
Les Nordistes ont ainsi livré un match avant tout sérieux sur le plan défensif, ce qui n'est pas plus mal pour un début puisqu'il est toujours plus intelligent de commencer par les fondations. L'équipe a en même temps pu constater qu'elle pouvait évoluer sans Milan Bisevac (forfait de dernière minute et partant possible) ou Rafael (blessé). L'association Baldé-Angoua donna de vraies satisfactions, aussi bien dans les duels que dans la complicité. Autour de cet axe fort, l'équipe trouva de la cohésion pour repousser un Nice entreprenant.
Sur le plan offensif, en revanche, la prestation des hommes de Montanier laissa sur sa faim. La contrepartie aux efforts déployés derrière ?
Peut-être. VA manqua en tout cas de maîtrise dans l'entrejeu où Cohade et Kadir furent en dessous de ce qu'ils savent faire et ne surent pas tenir le ballon pour mieux servir les attaquants. « J'aurais quand même aimé qu'on inquiète un peu plus Ospina », convint d'ailleurs facilement Montanier, qui sait les progrès que son équipe doit encore accomplir pour retrouver toute sa percussion et son poids devant le but, mais apprécie pour l'heure de démarrer son championnat sur une base solide.
RICHARD GOTTE