|   FOOTBALL STADE NUNGESSER 2 |

Après un mois d'études, la commission d'enquête publique a remis hier à Valenciennes Métropole ses conclusions en émettant un avis favorable sur le projet du stade Nungesser II. Les travaux peuvent donc reprendre.

La dernière véritable barrière pour la reprise des travaux de Nungesser II a été levée hier. Dans le cadre de la nouvelle procédure, suite à l'annulation du premier permis de construire et l'arrêt des travaux, la commission d'enquête publique a délivré un avis favorable au nouveau dossier. Étape indispensable pour que la mairie de Valenciennes délivre un nouveau permis de construire. À l'Agglo, on se félicite de cette réponse positive, même si elle était attendue. Il lui reste maintenant à prendre en compte les réserves et recommandations jointes à l'avis : nécessité de mesures correctrices ou indemnitaires en matière acoustique, respect du code de la route pour le stationnement à l'occasion des matches, amélioration de la sécurité des riverains, promotion des transports en commun, et signalétique des parkings.

Francis Decourrière, le président du VAFC souligne « le bon travail qui a été réalisé. On n'a laissé aucun argument juridique recevable. Et la commission a donné des recommandations pertinentes que l'on va suivre. » Désormais, la balle est dans le camp de la mairie de Valenciennes. Une réunion de la commission est prévue fin mai et le permis devrait être délivré mi-juin, soit deux ans et demi après le premier. Les travaux reprendront ensuite courant juin pour une durée de 10 à 12 mois. Soit une livraison du stade vers le mois de juillet 2011.

A priori, les travaux peuvent être réengagés là où ils s'étaient arrêtés. « On a bien regardé, il n'y a pas eu de dégâts », souligne Francis Decourrière qui attend impatiemment son écrin. « Ce sera l'un des premiers stades achevés et quoi qu'il arrive, le moins cher de France. » Le coût de l'arrêt des travaux, des dédommagements aux entreprises et des indemnisations aux riverains, ainsi que des travaux complémentaires, doit maintenant être calculé et ajouté au prix initial (environ 60M E).

Si on ne saute pas au plafond du côté de l'Agglo avec cette bonne nouvelle, on a surtout envie de se remettre vite au travail, tout en sachant que des recours sont toujours possibles. Mais leur marge s'est considérablement réduite.

PAR PHILIPPE GUILBAUD

"la voix des sports"

Un discours présidentiel musclé, une prime d'intéressement importante et des vacances remises en question : le cocktail parfait pour rebooster une équipe en dilettante ces dernières semaines.

On dira ce qu'on voudra de ses sorties de piste et de son langage parfois châtié, mais Francis Decourrière sait réveiller une équipe. Cinq défaites de rang, dont une sortie catastrophique face au Mans (0-1), à Nungesser, il n'en fallait pas plus pour que le président de VA sorte de sa réserve toute relative. « Je n'aime pas "gueuler" et je n'ai pas l'habitude d'aller parler aux joueurs mais là, j'estimais que c'était nécessaire. Ce sont de bons garçons mais ils voient leur entraîneur tous les jours alors au bout d'un moment, ils n'entendent plus... C'est la deuxième fois cette saison que j'interviens, la première c'était après Marseille, raconte-t-il. Quand ils ont eu 41 points, inconsciemment, ils ont lâché. Et le foot se joue à tellement peu de choses que si tu n'es pas à 110 %, tu perds le match. Ce qui m'a le plus déçu, c'est qu'on avait la qualité pour viser très haut cette année, on était au niveau de Montpellier ou d'Auxerre ! ». Mais VA est, aujourd'hui, 10e...

Une place à un million !
Alors cinq jours avant le déplacement à Bollaert, Decourrière a rappelé à ses joueurs qu'ils avaient « des couleurs à défendre et un job à assurer jusqu'au bout. Pour eux, pour le club et les supporters ». Au discours, le staff joint la menace de vacances écourtées (un retour possible le 23 juin au lieu du 28) et, surtout, remémore la prime d'intéressement promise si le VAFC figure entre la 8e et la 10 e place du championnat. Car à ce stade, chaque rang gagné rapporte près d'un million d'euros au club ! Pas négligeable, en effet. « On n'avait pas forcément besoin de ça, explique Grégory Pujol, mais c'est vrai que dans n'importe quelle équipe, il y a danger quand tu n'as plus rien à jouer. On a senti le président très touché et ça nous a montré les ambitions du club ». Message reçu puisque les Valenciennois ont retrouvé du peps face à Lens (1-1) et contre Bordeaux (2-0) ; Pujol, buteur lors des deux matches, incarnant parfaitement cette fougue retrouvée.
« On est tous conscients de l'enjeu. Dimanche, on reçoit Lorient, une équipe redoutable qui s'accroche elle aussi à sa place (7e).
Il ne nous reste que des bons matches à jouer et beaucoup de plaisir à prendre. C'est l'occasion de se lâcher », promet Pujol. Entendu !

KARIN SCHERHAG

"Nord écclair"

|  FOOTBALL VAFC - GIRONDINS |

Il n'y a pas eu match hier à Nungesser. Bordeaux, le champion de France en titre, a définitivement fait une croix sur son trône et peut-être aussi sur la Ligue des champions en subissant la loi d'un VA retrouvé (2-0). Quelle leçon !

Du pire au meilleur. Hors sujet face au Mans il y a dix jours (0-1), VA est redevenu une vraie bête de scène hier soir. Après l'OM (3-2) et Lille (1-0), l'équipe de Montanier a confirmé son retour en forme entrevu contre Lens, mais aussi qu'elle adorait trancher les têtes cette saison, en retrouvant tout à la fois, son football et sa foi.

Bordeaux est reparti tête basse. Déjà battue 0-1 à l'aller, l'équipe de Laurent Blanc s'est cette fois inclinée en ne se procurant qu'une moitié d'occasion (2-0). On était loin d'un quart de finale étoilé du mercredi soir... « Depuis notre élimination contre Lyon, il n'y a plus la motivation, plus l'orgueil. Les piles sont vides », a constaté l'entraîneur girondin, qui pourrait finir par se sentir lâché par ses joueurs. Du côté de VA en revanche, tout va mieux. Milan Bisevac et Nicolas Penneteau ont fêté la victoire sur le terrain avec les fistons, signe que les sourires sont à nouveau partout sur les bords de l'Escaut.

VA a remporté son match en faisant tout mieux. Privé d'un milieu de terrain complet (celui de la première partie de saison, Cohade, Gomis, Sanchez), Montanier avait réorganisé son équipe en 5-2-3, avec l'apport de Bobo Baldé dans l'axe pour tenir l'athlétique Chamakh. Cela fonctionna à merveille, tant le gentil géant guinéen parvint à museler le futur Gunner. Mieux, VA, qui donna une leçon de détermination dans les duels, sut rapidement trouver la faille sur sa deuxième occasion. Tiéné ajusta une longue passe pour la tête de Pujol, curieusement surveillé par le petit Trémoulinas (1-0, 12e)...

Ça ne faisait que commencer, mais on trouvait pourtant déjà une certaine logique dans cet avantage. VA, se sentant fort, repassa vite en 4-3-3, d'autant que Bordeaux ne parvenait absolument pas à le bousculer. Le rapport de forces avait basculé. On vit alors Angoua faire le ménage plus haut et Bong crever l'écran dans le couloir gauche, où il avait débuté à un poste avancé. Il mit une misère à Chalmé, eut plusieurs balles de break (23e, 55e, 70e) et signa un match d'une grande intensité qui confirme sa montée en puissance.

Philippe Montanier retint surtout la performance de son collectif. « Dans l'ensemble, on a fait un match solide et complet. Nous étions moins bien, mais la réponse ne pouvait venir que du terrain », commenta-t-il tout en demandant de ne pas oublier la saison et la valeur de l'équipe girondine.

Trop fort pour le Bordeaux d'hier, VA continua en tout cas d'appuyer et empila les occasions jusqu'au bout. Après un but de Pujol refusé (logiquement) pour hors-jeu, il se mit à l'abri sur un contre de Ben Khalfallah, qui donna sa dixième passe décisive de la saison à Kadir pour son premier but (2-0, 72e ). Un break pour que tout le monde soit content. VA retrouve la première partie de tableau et sa dynamique est de retour.

RICHARD GOTTE

"lavoixdunord.fr"

|  FOOTBALL MONACO - VALENCIENNES |

De plus en plus souvent titularisé avec le VAFC et pressenti pour rejoindre la sélection algérienne pour la Coupe du monde, Foued Kadir, qui devrait être dans le onze de départ ce soir (19 h) à Monaco, se voit proposer une fin de saison excitante.

Samedi face à Lille, Foued Kadir a retrouvé un rôle qu'il affectionne tout particulièrement juste derrière l'attaquant : « C'est mon poste de prédilection, confirme-t-il. Celui où j'ai réalisé mes meilleurs matchs aussi bien en National à Cannes qu'en Ligue 2 à Amiens.

 » Arrivé de Picardie à l'intersaison, le jeune homme a mis le temps pour faire son apprentissage mais il est convaincu, aujourd'hui, d'avoir fait le bon choix en rejoignant le VAFC : « Je suis arrivé sur la pointe des pieds, admet-il. Mais je savais que Valenciennes était un club familial qui me correspondrait, un club sain où l'on peut travailler sereinement et progresser. » Ses efforts ne sont visiblement pas passés inaperçus du côté de l'Algérie. « J'ai eu un contact avec le président de la Fédération, poursuit-il. Il m'a dit qu'a priori j'allais être convoqué pour un stage d'une dizaine de jours fin mai qui se conclura par un match amical contre l'Eire et à l'issue duquel sera défini le groupe des 23 joueurs retenus pour la Coupe du monde en Afrique du Sud. » Retenu chez les Espoirs en 2004-2005, Foued Kadir attendait depuis un signal de l'échelon supérieur : « Je n'avais pas perdu espoir et je savais qu'en signant en L1, ça augmenterait mes chances, confie-t-il. J'ai suivi la campagne de qualification pour la Coupe du monde puis la CAN. Le point fort, c'est la qualité du jeu mais on manque d'expérience. Je pense que le sélectionneur a été un peu déçu par certains lors de la CAN et c'est pour ça qu'il a décidé de venir observer d'autres joueurs comme moi. » Conscient que les événements peuvent se précipiter dans les prochaines semaines, Foued Kadir sait qu'il doit continuer à enchaîner les bons matchs avec le VAFC : « Collectivement, on a des ambitions, on veut finir dans les dix premiers, assure celui qui rêve d'évoluer un jour en Espagne. Individuellement, je suis peut-être arrivé à un tournant de ma carrière. Depuis que je suis tout petit, je suis supporteur des Fennecs. L'Algérie est une nation qui vit pour le football, ça doit être quelque chose de défendre les couleurs de l'équipe nationale. » Le rêve est en marche.

DAVID DELPORTE

"lavoixdunord.fr"