Valenciennes, qui n'avait plus gagné à Nungesser depuis trois mois, s'est offert une victoire salvatrice, hier, face à Rennes. Douzièmes avec 42 points, les Nordistes ont fait un pas de géant vers le maintien.
Même si, mathématiquement, Valenciennes n'est pas encore sauvé, la victoire d'hier contre Rennes marque une avancée importante dans la course au maintien. « Ce n'est pas fait du tout, a pourtant tempéré Philippe Montanier après la rencontre. On doit encore se montrer vigilant et prudent mais ce succès nous met sur de bons rails ». La mine réjouie du coach et les sourires radieux de ses joueurs à la sortie du stade étaient pourtant là pour conforter le sentiment qu'avec 42 points, VA garde un pied - et deux orteils ! - en L1.
Kadir ouvre la voie
Les supporters de Nungesser avaient eu du flair, eux qui avant le coup d'envoi brandissaient un tifo orgueilleux : « Ce soir on va conclure » . Un message en forme de porte-bonheur puisque pour la première fois depuis près de trois mois (3-0 contre Brest, le 13 février), les Valenciennois ont enfin arraché une victoire sur leur pelouse. Un succès particulièrement important, qui leur donne de l'air. Dès l'entame du match, on sentait d'ailleurs toute l'équipe déterminée avec un onze de départ quasi inchangé, si ce n'est la sortie de Dossevi au profit de Nam. Combatifs, les Nordistes étaient même rapidement sous le coup de deux avertissements (Bong, 3e, et Angoua, 5e). Une tension palpable jusque sur le banc puisque Montanier était à son tour rappelé à l'ordre par M. Coué (27e). Une agressivité heureusement mise à profit sur le terrain. Peu après le quart d'heure de jeu, Nam trouvait Cohade côté droit. Ce dernier adressait un centre en retrait repris par Kadir pour l'ouverture du score (1-0, 18 e). Nam, encore lui, voulait doubler la mise rapidement mais ne cadrait pas (24e).
De leur côté, les Rennais tentaient quelques timides offensives, trop brouillonnes pour inquiéter réellement Penneteau. À la reprise, VA repartait immédiatement à l'assaut des cages bretonnes. Et c'était Danic qui assénait le coup de massue à son ancienne équipe. Sur un corner joué en deux temps, il se débarrassait d'un défenseur avant d'envoyer une lourde frappe dans les filets d'un Douchez impuissant (2-0, 53e). Neuvième but pour le natif de Vannes qui réalise décidément une très belle saison.
Rennes n'y est plus
Dominés au score et dans le jeu, les hommes de Frédéric Antonetti ne cherchaient même plus à inverser la tendance. Et alors que Pujol ratait l'occasion d'enterrer Rennes (58e), les supporters de Valenciennes commençaient à sentir l'odeur délicieuse de la victoire.
« Elle fait énormément de bien, confiait plus tard Gaël Danic dans un large sourire. On avait à coeur de gagner, surtout au vu des résultats de la veille (victoire d'Auxerre et nuls de Monaco, Nice et Caen, ndlr). On savait qu'on pouvait bien se positionner, mettre un coup derrière la tête de nos concurrents et se donner de l'air. C'est donc une très belle soirée. » Et en cas de succès à Toulouse mercredi soir, Valenciennes se verrait définitivement assuré d'une place en L1.
KARIN SCHERHAG