Antoine Kombouaré parti, le VAFC entame un nouveau cycle pour sa 4e saison dans l'élite avec Philippe Montanier aux commandes. KARIN SCHERHAG > Correspondante Du côté de Valenciennes, les saisons se suivent et ne se ressemblent jamais tout à fait.
À l'aube d'une quatrième saison parmi l'élite, le club de Francis Decourrière n'a plus grand chose à voir avec le champion de National 2005. Des centres d'entraînement et de formation flambant
neufs, un stade de 25 000 places qui ne demande qu'à sortir de terre*, et des joueurs en devenir séduits par l'ambiance et les infrastructures, au point de préférer le club hainuyer aux habitués
de la L1 que sont Saint-Etienne ou Auxerre.
Le VAFC version 2009-10 se distingue en ce qu'il est désormais incarné par l'ancien Boulonnais Philippe Montanier. Élu meilleur entraîneur de L2 la saison passée, cet homme de poigne a succédé
sans complexe à Antoine Kombouaré, parti jouer les premiers rôles avec le club de la capitale.
Attaché aux valeurs du Nord, le Normand désire s'inscrire dans la continuité et reste fidèle aux objectifs du club : « Obtenir le maintien rapidement pour emmener VA le plus haut possible.
L'année dernière, l'équipe a tremblé jusqu'au bout. J'espère que cette expérience malheureuse ainsi que la réaction d'orgueil qui a suivi sont toujours dans les têtes »..
Sans rien bouleverser, Montanier essaie de définir un style. « Chaque entraîneur a ses méthodes de travail, c'est essentiel à l'enrichissement des joueurs », glisse-t-il. Fini, donc, le 4-4-2 instauré par Kombouaré, place à un 4-3-3 qui a fait des merveilles sur la Côte d'Opale. « Les meilleures équipes du monde privilégient ce système... Pour moi, le pressing défensif est une priorité, c'est ce qui permet d'attaquer », argumente encore le technicien, qui a d'ailleurs renforcé son milieu de terrain avec cinq recrues (Ben Khalfallah, Cohade, Tae-Hee, Gomis et Kadir).
VAFC est-il prêt ?
Mais pour l'heure, et après un mois d'une intense préparation, les rouages de l'équipe grincent encore sous le poids de ce nouveau système.
« Il nous faut un peu de temps pour assimiler les méthodes de travail de notre nouveau coach », assure Grégory Pujol, touché au ménisque droit et indisponible pour six semaines.
Les résultats des matches amicaux, peu probants (cinq nuls et une défaite), soulèvent une question simple : les Valenciennois sont-ils prêts à recevoir Nancy, samedi à Nungesser, pour le coup d'envoi du championnat ? « C'est vrai qu'on attendait de bien meilleurs résultats, c'est décevant , avoue sans détour Grégory Pujol. Mais on ne peut pas se fier uniquement aux matches de préparation. Il n'y a que la compétition pour nous motiver ». « On raisonne moins par résultats que par progression, intervient Philippe Montanier. Et j'ai vu mon équipe évoluer dans le bon sens. C'est difficile de parler de montée en puissance car nous avons été perturbés par les blessures (Rafael, Dame Traoré et Pujol sont forfaits samedi) et les suspensions (Bisevac et Audel). L'avantage, c'est que nous sommes maintenant parés à toutes les éventualités ».
* En juillet, le tribunal administratif de Lille annulait le permis de construire de Nungesser II, pourtant déjà avancé. L'agglo de Valenciennes Métropole a déposé un recours ; le chantier reste suspendu à cette décision.
"Nord éclair"