14 août 2008
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Passé de Valenciennes à Caen en laissant un morceau de son coeur gros comme ça dans le Nord, Steve Savidan a été accueilli comme une star en Normandie. Hasard du calendrier, l'ex-idole de Nungesser, quadruple meilleur buteur du VAFC, retrouvera son ancienne équipe dès samedi puisque Kombouaré et ses joueurs seront les premiers visiteurs du stade d'Ornano cette saison. Des nouvelles de « Savigol » et sa nouvelle vie.
Si, au hasard, d'une promenade, vous faites le crochet par Bernières-sur-Mer, prenez la direction de la plage. À 12 km de Caen, le bleu de la mer vous saute aux yeux. Au loin à gauche, Ouistreham, à droite Deauville. Dans votre dos, les pieds dans le sable, une paillote qui abrite un vrai restaurant, Au père tranquille. Rien que le nom relaxe, ambiance hamac et cocktail... « Ça ne s'invente pas, c'est tout moi ça le père tranquille ! », rigole Steve Savidan en embrassant le patron. Quand j'ai signé à Caen, je ne savais même pas que c'était si près de la mer », raconte l'attaquant. Mardi midi, entre deux séances d'entraînement, la nouvelle star du Stade Malherbe s'est échappée du foot pour quelques heures. Avant de partir, il a prévenu gentiment. « Ne me demandez rien ce matin je n'ai du temps que pour mes amis du Nord. »
À la boutique, même son de cloche. Le maillot floqué à son nom écrase les autres, les ventes aussi. Savidan signe des tuniques bleu et rouge à n'en plus finir, d'autant que les Normands ne sont pas les seuls à s'y mettre. Rare qu'il n'y ait pas un Ch'ti dans les parages. Ce matin, Steve a la surprise de croiser son facteur de... Valenciennes en famille, un hasard, devant d'Ornano. On immortalise l'instant.
Savidan à Caen, c'est déjà l'histoire d'une adaptation réussie. Bien sûr, seule la réussite sportive validera complètement le transfert. Le club normand a payé 5 ME pour voir ce qu'il veut voir. La pression existe mais l'attaquant ne s'en laisse pas compter. On lui a tout de suite parlé de la succession de Gouffran, il a tout de suite marqué son territoire. « D'entrée, j'ai mis le holà. Gouffran a laissé un vide qu'on essaie de combler tous ensemble. Moi je suis là pour apporter ce que je sais faire. » Un objectif ? « Prendre le plus de plaisir possible. » À l'intérieur du stade d'Ornano, en haut de la tribune, le buteur contemple. « Ça a de la gueule, non ? » La belle enceinte est vide, il a hâte d'y jouer son premier match. « Pour la venue de VA, ce sera plein. Il y a un engouement ici qui me surprend. Les gens adorent le foot comme dans le Nord. » Sur la pelouse, il trouve une moquette parfaite, la caresse. « Ça donne envie... » La semaine dernière, malgré la défaite à Bordeaux (2-1), la compétition a bien commencé pour lui. Passe décisive pour Nivet et bon match. Il élude : « Bordeaux, c'est très fort. Je les vois champions. Gourcuff, quel talent ! » L'heure du premier but ne l'obnubile pas. Ce qui l'intéresse en cette semaine si particulière, ce sont les retrouvailles. Justement la télévision normande attaque.Quel souvenir de Valenciennes ? « Je ne veux pas parler de souvenir, parce que pour moi un souvenir c'est quand c'est fini. Moi je n'ai pas tourné la page. Valenciennes, c'est ma deuxième ville natale. J'y suis allé pour travailler et j'y ai trouvé une famille. » Plus tard, dans la conversation, le sujet de son départ revient, c'est fatal.
Ça l'a remué, mais l'apaisement est trouvé. « Je ne suis pas parti pour l'argent et je ne veux pas parler à la troisième personne, mais il y a l'homme et le footballeur. Savidan, s'il était resté, il n'aurait pas pu faire mieux. C'était compliqué. On était à la fin d'un cycle entraîneur-joueur. Ce sentiment de ne rien pouvoir faire en plus. » Il y a une dizaine de jours, Savidan est passé voir ses anciens équipiers et son ancien coach. Kombouaré : « C'est un super mec, vraiment. » Savidan : « Je suis content d'avoir travaillé avec lui. J'ai beaucoup appris à son contact. » La reconnaissance pour le père en quelque sorte et désormais le début d'une nouvelle histoire avec un autre, très différent, qui lui ressemble sous certains traits. « Franck Dumas, j'ai joué contre lui. On s'entend bien. Tout est à base de ballon, il y a beaucoup d'autogestion... » Il attend le match de VA sans fébrilité, mais sans savoir non plus tout ce qu'il va ressentir. « Je vais faire ce que je sais faire. C'est le respect que je dois à Valenciennes et à son public. »
Valenciennes, encore et toujours. Après-match, Savidan se sentira sans doute un peu plus caennais et VA sera peut-être un peu plus loin, mais ce n'est même pas sûr. Il reprendra alors le fil de sa nouvelle vie. Au programme, la maison. Celle de Valenciennes est vendue, une nouvelle l'attend. Déménagement prévu le 26. « J'ai hâte, l'hôtel, ça va bien cinq minutes », dit-il après quelques opérations immobilières express. « Il a fallu faire vite parce que je voulais absolument que la famille soit dans de bonnes conditions. La rentrée des classes, c'est le 2 septembre. »
"la voix des sports"
Si, au hasard, d'une promenade, vous faites le crochet par Bernières-sur-Mer, prenez la direction de la plage. À 12 km de Caen, le bleu de la mer vous saute aux yeux. Au loin à gauche, Ouistreham, à droite Deauville. Dans votre dos, les pieds dans le sable, une paillote qui abrite un vrai restaurant, Au père tranquille. Rien que le nom relaxe, ambiance hamac et cocktail... « Ça ne s'invente pas, c'est tout moi ça le père tranquille ! », rigole Steve Savidan en embrassant le patron. Quand j'ai signé à Caen, je ne savais même pas que c'était si près de la mer », raconte l'attaquant. Mardi midi, entre deux séances d'entraînement, la nouvelle star du Stade Malherbe s'est échappée du foot pour quelques heures. Avant de partir, il a prévenu gentiment. « Ne me demandez rien ce matin je n'ai du temps que pour mes amis du Nord. »
Adaptation réussie
Au club normand, Alexandre, le responsable de la communication, sourit de cette décontraction si atypique. Parfois le gros poisson est difficile à saisir, mais il est tellement attachant. « On a l'impression qu'il est là depuis quatre ans... », commente-t-il. À Caen, tout le monde est fan de Savidan. Steve star malgré lui ou presque. « Quand je suis arrivé, j'ai repris goût à refaire les courses, témoigne-t-il. Ça a duré quinze jours. Maintenant, c'est comme à Valenciennes. Je ne fais plus les courses mais des séances photos. » Démonstration à l'appui, après le galop du matin, au centre d'entraînement. Le long de la main courante, les spectateurs le cherchent des yeux. « Là-bas, c'est lui ! » Les gamins se précipitent pour poser, maman est derrière l'appareil et on se demande qui est le plus ému. Savidan accepte tout avec le sourire.À la boutique, même son de cloche. Le maillot floqué à son nom écrase les autres, les ventes aussi. Savidan signe des tuniques bleu et rouge à n'en plus finir, d'autant que les Normands ne sont pas les seuls à s'y mettre. Rare qu'il n'y ait pas un Ch'ti dans les parages. Ce matin, Steve a la surprise de croiser son facteur de... Valenciennes en famille, un hasard, devant d'Ornano. On immortalise l'instant.
Savidan à Caen, c'est déjà l'histoire d'une adaptation réussie. Bien sûr, seule la réussite sportive validera complètement le transfert. Le club normand a payé 5 ME pour voir ce qu'il veut voir. La pression existe mais l'attaquant ne s'en laisse pas compter. On lui a tout de suite parlé de la succession de Gouffran, il a tout de suite marqué son territoire. « D'entrée, j'ai mis le holà. Gouffran a laissé un vide qu'on essaie de combler tous ensemble. Moi je suis là pour apporter ce que je sais faire. » Un objectif ? « Prendre le plus de plaisir possible. » À l'intérieur du stade d'Ornano, en haut de la tribune, le buteur contemple. « Ça a de la gueule, non ? » La belle enceinte est vide, il a hâte d'y jouer son premier match. « Pour la venue de VA, ce sera plein. Il y a un engouement ici qui me surprend. Les gens adorent le foot comme dans le Nord. » Sur la pelouse, il trouve une moquette parfaite, la caresse. « Ça donne envie... » La semaine dernière, malgré la défaite à Bordeaux (2-1), la compétition a bien commencé pour lui. Passe décisive pour Nivet et bon match. Il élude : « Bordeaux, c'est très fort. Je les vois champions. Gourcuff, quel talent ! » L'heure du premier but ne l'obnubile pas. Ce qui l'intéresse en cette semaine si particulière, ce sont les retrouvailles. Justement la télévision normande attaque.Quel souvenir de Valenciennes ? « Je ne veux pas parler de souvenir, parce que pour moi un souvenir c'est quand c'est fini. Moi je n'ai pas tourné la page. Valenciennes, c'est ma deuxième ville natale. J'y suis allé pour travailler et j'y ai trouvé une famille. » Plus tard, dans la conversation, le sujet de son départ revient, c'est fatal.
Ça l'a remué, mais l'apaisement est trouvé. « Je ne suis pas parti pour l'argent et je ne veux pas parler à la troisième personne, mais il y a l'homme et le footballeur. Savidan, s'il était resté, il n'aurait pas pu faire mieux. C'était compliqué. On était à la fin d'un cycle entraîneur-joueur. Ce sentiment de ne rien pouvoir faire en plus. » Il y a une dizaine de jours, Savidan est passé voir ses anciens équipiers et son ancien coach. Kombouaré : « C'est un super mec, vraiment. » Savidan : « Je suis content d'avoir travaillé avec lui. J'ai beaucoup appris à son contact. » La reconnaissance pour le père en quelque sorte et désormais le début d'une nouvelle histoire avec un autre, très différent, qui lui ressemble sous certains traits. « Franck Dumas, j'ai joué contre lui. On s'entend bien. Tout est à base de ballon, il y a beaucoup d'autogestion... » Il attend le match de VA sans fébrilité, mais sans savoir non plus tout ce qu'il va ressentir. « Je vais faire ce que je sais faire. C'est le respect que je dois à Valenciennes et à son public. »
Valenciennes, encore et toujours. Après-match, Savidan se sentira sans doute un peu plus caennais et VA sera peut-être un peu plus loin, mais ce n'est même pas sûr. Il reprendra alors le fil de sa nouvelle vie. Au programme, la maison. Celle de Valenciennes est vendue, une nouvelle l'attend. Déménagement prévu le 26. « J'ai hâte, l'hôtel, ça va bien cinq minutes », dit-il après quelques opérations immobilières express. « Il a fallu faire vite parce que je voulais absolument que la famille soit dans de bonnes conditions. La rentrée des classes, c'est le 2 septembre. »
"la voix des sports"
Published by vafc
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saison 2008-2009