Alors qu'à une petite centaine de kilomètres de Grenoble, les meilleurs skieurs de la planète dévalent les pistes en quête de titres mondiaux, le VAFC débarque lui, aujour-d'hui (17 h) dans l'Isère, avec l'ambition de ne pas rater une bonne porte sur la route du maintien.
Le volume des candidats présents dans le portillon de départ du mini championnat pour le maintien s'est étoffé en quelques semaines. Grenoble et Valenciennes, qui vont en découdre à l'occasion de cette vingt-troisième journée, en font partie.
Et même si les Isérois ont pris un peu d'avance lors de la première phase, les dernières sorties du VAFC ont permis d'entretenir l'espoir. Les protégés d'Antoine Kombouaré n'en sont pas encore à dévaler avec aisance les pentes piégeuses de la Ligue 1, mais le club de l'Escaut semble néanmoins avoir pris ses marques et trouver une certaine vitesse de croisière.
En l'espace de dix jours, Rafael et ses camarades vont se déplacer à Grenoble puis accueillir Nantes et Caen, en match en retard, soit trois confrontations contre des adversaires directs dans le bas du tableau. Un slalom géant où il serait bienvenu de ne pas rater la moindre porte afin de pouvoir filer, ensuite, tout schuss vers le maintien.
S'il est conscient de la nécessité de bien négocier ce virage, Antoine Kombouaré ne veut pourtant pas tout miser sur ce triptyque : « On veut réduire l'écart avec Grenoble, assure l'entraîneur nordiste. On sait qu'ils restent sur une mauvaise série. à nous d'en profiter, en continuant à être solide et efficace. Il est important de gagner là-bas, mais ça ne reste que trois points. J'avais dit en attaquant la deuxième phase qu'il y avait neuf matchs à emporter. Après notre victoire contre Nice, il en reste donc huit. Et, à la limite, peu importe contre qui on les gagne. » Le coach n'a, en effet, pas oublié que son équipe avait dilapidé de nombreux points contre les adversaires prétendus plus faibles durant la première partie de saison (défaites à Caen, Nantes et Le Havre, nul contre Grenoble).
Plutôt que d'analyser le tableau de marche de ses rivaux, Antoine Kombouaré préfère s'assurer du bon fonctionnement de son propre équipage : « On sait que ça reste fragile, prévient-il. Je veux des joueurs humbles, ambitieux, déterminés à bousculer les Grenoblois. Il faut savoir provoquer la réussite. » Et ainsi décrocher cette victoire à l'extérieur après laquelle les Valenciennois lorgnent depuis août 2007 : « C'est vrai qu'un an et demi ça fait long, concède Rudy Mater. Alors on se dit que ça pourrait être la bonne. » Un succès serait, en tout cas, un premier piquet de contourné pour éviter la descente.
DAVID DELPORTE