21 juillet 2006
5
21
/07
/juillet
/2006
15:17
N’a t-il pas été difficile pour vous de quitter la Corse ?
– Forcément, j’ai eu un pincement au coeur. Bastia est un club où j’ai passé onze années, ça laisse des traces. Mais je m’étais préparé à ce départ depuis au moins deux ans. Valenciennes était le deuxième club qui se présentait en peu de temps. Avant la fin du Championnat, il y avait eu Nantes, mais un accord avec Bastia n’a pu être trouvé. Le projet sportif de Valenciennes et mon désir de partir allaient ensemble.
Était-il concevable pour vous de repartir pour une deuxième saison en L2 avec le Sporting?
– Je ne me voyais pas faire ça. Sauf si personne n’avait voulu de moi. Rester aurait été un frein. Il était temps de partir, de découvrir autre chose. J’ai profité du fait que c’était“une année à gardiens”, qu’il y a eu des changements à ce poste. Le départ de Landreau à Paris a lancé le mouvement.
Comment se déroule votre adaptation à Valenciennes ?
– Elle s’est très, très rapidement faite grâce à mes coéquipiers. Ils considèrent les nouveaux comme si vous apparteniez à l’équipe depuis des années. Il
règne ici une mentalité et un esprit de groupe hors du commun.
On peut penser que le gardien d’un club promu sera très sollicité...
– On verra bien. (Il sourit.) L’équipe est solide. Je prends le pari que je ne serai pas aussi sollicité que les gens le pensent, même si la qualité des attaquants adverses est plus élevée qu’en L 2. Je cherche une grande affinité avec mes défenseurs, j’ai confiance en eux et je dois aussi les rassurer. Je ne suis pas venu pour être canardé, prendre trois buts par match et en
sortir quinze. Ce n’est pas mon objectif, ni celui du club.« J’ai toujours été ambitieux, pas prétentieux »
Vous êtes l’un des rares joueurs de VA à posséder l’expérience de la Ligue 1.
– On m’a aussi pris pour ça. Je connais le niveau. J’ai fait pas mal de matches en L 1 (145). L’expérience servira à être décisif dans lesmoments clés. Il faut que
l’équipe puisse se reposer sur quelqu’un de rassurant derrière.
Votre début de carrière a été marqué par une offre mirobolante, plus de 8 millions d’euros, du Paris-SG, alors que vous n’aviez que dix-neuf ans. Que reste-t-il de cette histoire ?
– C’était une somme très importante pour un très jeune gardien. Mais c’était aussi une période où les clubs faisaient n’importe quoi, où régnait la folie des
salaires. Tant pis, ou peut-être tant mieux, parce que j’étais très jeune et peut-être que ça se serait mal passé pour moi.
Vous n’avez jamais caché votre ambition de connaître un jour l’équipe de France.
– C’est vrai, je veux aller le plus haut possible, c’est un objectif que je me suis mis en tête. J’ai toujours été ambitieux, pas prétentieux. J’ai été sélectionné dans toutes les catégories d’âge, je veux connaître les A aussi. J’ai vingt-cinq ans, je vois que ma génération (Landreau, Givet, A. Diarra, Mexès, Evra, Cissé,
Govou…) commence à y toucher, certains ont fait la Coupe du monde. Mais, évidemment, ça passe d’abord par de très bonnes performances en club.
Published by vafc
-
dans
saison 2006-2007