Sur le papier, le VAFC a toutes les chances de s'imposer, au stade du Ray, face à des Niçois à la dérive. Invaincus depuis quatre journées, les Nordistes ont inscrit huit buts en deux matches ! Suffisant pour déjouer la malédiction ?
C'est une première cette saison : Valenciennes se déplace à Nice, ce soir, dans la peau du favori.
Un postulat qui ne réjouit pas les Nordistes. « Ça peut être un piège, gare à ne pas tomber dans l'excès de confiance », prévient Philippe Montanier, curieux « de voir comment (ses) joueurs vont réagir avec cette petite étiquette ».
VA donné vainqueur d'une confrontation avec sa bête noire... logique, en fait. Car les « Rouge et Blanc » ont fait sensation après leurs succès mémorables à Sochaux (2-5) et contre l'OM (3-2). Mieux encore, l'équipe de Montanier, invaincue depuis quatre journées, est troisième du classement... à l'extérieur, juste derrière Bordeaux et Marseille ! « On va essayer de les doubler », sourit le coach dont l'audace a fini par payer.
« On a amorcé un début de série et on va essayer de la faire perdurer ».
De leur côté en revanche, les Aiglons sont au fond du gouffre (19e) et restent sur six matches sans victoire. Une aubaine ? Pas sûr : « C'est le plus mauvais moment pour les jouer. D'abord parce qu'ils ont cassé la spirale négative à Lille (1-1, le week-end dernier, ndlr). Ensuite parce que c'est une équipe blessée, qui se trouve dans l'obligation de faire un résultat », détaille le technicien, appuyé par son défenseur Rudy Mater : « Nice a besoin de points, comme nous il n'y a pas si longtemps. On s'attend donc à un match difficile. D'autant que c'est une équipe contre qui on a toujours du mal à jouer ». Depuis son retour dans l'élite, le VAFC n'a jamais réussi à ramener le moindre point du stade du Ray !
« Je n'aime pas jouer là-bas, concède Mater. L'atmosphère est... disons différente des autres stades ». L'ambiance chaude qui règne sur la Côte d'Azur a déjà fait déjouer plus d'une formation adverse. « Mais si on arrive à tenir, les supporters vont se retourner contre leur équipe ».
Au-delà des défaites concédées à Nice, le latéral droit se souvient surtout du contexte : trois expulsions valenciennoises (chronologiquement : Rippert, Bezzaz et Tiéné) et deux penalties offerts, en trois rencontres. Le bilan friserait presque la malédiction.
Mais VA n'est plus tout à fait le même et ses récents « exploits » lui donnent des ailes. « Le nouveau système de jeu, en 4-3-3, nous offre beaucoup plus d'espaces, on se crée le double d'occasions, on a des attaquants performants et on marque 3-4 buts par match ! », calcule le natif de La Briquette.
Avec 13 réalisations, déjà, VA est en effet la deuxième attaque de L1. Mais sa défense (12 buts encaissés), est aussi l'une des plus mauvaises. « On a encore quelques lacunes, on prend trop de buts sur coups de pied arrêtés », reconnaît le coach, qui a fait de ce point sa priorité, jeudi, à l'entraînement. Résultat ce soir.
KARIN SCHERHAG
"Nord éclair"