13 avril 2007
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18:41
Quatorze ans après l’après l’affaire, Valenciennes accueille Marseille pour un matchspécial, que tout le monde espère apaisé, dans un stade plein Valenciennes retient son souffle. Quatorze ans après, VA - OM revient ce soir, au stade Nungesser, croiser dans l’espace temps une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de larmes. Célébrissime malgré elle, l’affiche portera une charge émotionnelle au coup d’envoi. Les enjeux sont immenses, le maintien d’un côté, la Ligue des champions de l’autre. Mais dans chaque camp, le foot et la fête veulent reprendre leurs droits.
Stade comble et grosse fête
VA - OM… Plutôt que de remuer la vase, on cherche une trace positive, un héritage. À l’heure où le foot italien est secoué par un nouveau scandale de matchs truqués (lire en Sport de A à Z), la France n’a-t-elle pas – pour son salut – été guidée par le courage d’un homme, Jacques Glassmann ? Claude Puel estime que oui. « J’ai une pensée pour lui. Il a été laminé, n’a pas été récompensé. Ça m’a choqué. » Interrogé cette semaine sur les moeurs du temps où il était joueur, l’entraîneur lillois a apprécié en observateur neutre : « À l’époque, on ne savait pas… Cette époque est révolue. Il n’y a plus que les noms des clubs qui sont les mêmes. Il y a d’autres acteurs, d’autres joueurs. Pour moi, il n’y a pas de rivalité entre les deux clubs. » Francis Decourrière, lui non plus, ne veut pas oublier Glassmann : « Il sera toujours le bienvenu chez nous. Il a montré l’exemple.
» Le président a passé sa semaine à lancer des appels au calme. Parfois, dans l’effusion des retrouvailles, on peut craindre des débordements… À Valenciennes, on a donc préparé ce match avec minutie, en impliquant les supporteurs, en collaborant avec la police, les dirigeants marseillais, tout en gardant confiance. Au-delà des rancoeurs, le public nordiste a souvent montré qu’il savait se concentrer sur l’essentiel, son équipe. Il n’y a pas de raison de douter de lui.
Donc le stade sera plein et une belle fête s’annonce. Dans une répartition des rôles bien établie, Antoine Kombouaré, lui, est resté dans sa bulle, concentré sur son match. Le président est monté au front, l’entraîneur est resté sur le terrain, repoussant tout. « Ce n’est pas en parlant du passé qu’on va gagner. Il n’y a plus d’acteurs du fameux épisode. C’est donc le cadet de mes soucis… » VA - OM, pour Kombouaré, ce sont trois gros points bien joufflus à prendre. « Notre seule obsession, c’est de gagner en 2007 devant notre public. Le temps devient long… » Le coach ne joue pas la comédie, il vit au présent sa lutte pour le maintien. « Nous tablons sur 43 points et nous devons engranger face à des équipes qui nous sont supérieures. » VA a vu l’OM se réveiller devant Lille (4-1). « Comment ne pas prendre très au sérieux ce rival qui vise la Ligue des champions ? » Comme toujours, Kombouaré compte sur l’esprit de son équipe. Mais aussi un arbitrage top niveau. Il a vu le martyre du LOSC dimanche. « Ce qu’ont vécu Claude Puel et ses joueurs, ça a dû être terrible… » L’OM et le mistral, qui soufflent tout au Vélodrome, sont en revanche moins fringants à l’extérieur (dernière victoire à Rennes le 14 janvier). L’équipe d’Émon est un point derrière celle de Kombouaré sur la phase retour (15 contre 16), mais elle reste à l’affût à quatre points du deuxième, Lens. Cela inspire-t-il ce VA si robuste au printemps, invaincu depuis cinq matchs, qui vient de gratter quatre points contre Lille et Lyon ?
RICHARD GOTTE
"la voix des sports"
Ce VA - OM des retrouvailles était fatal, car programmé pour conjurer le sort depuis la remontée des Nordistes en L1 le 28 avril 2006. Qu’en reste-t-il un an après le rendez-vous, une vie (de footballeur) après les faits ? Chez les joueurs, à l’époque des « ados » peu concernés, pas grand-chose. Nicolas Penneteau : « Pour nous, ça ne représente rien. Ça a surtout marqué les gens d’ici. Médiatiquement, c’est un peu passé non ? Nous, on veut seulement faire plaisir à nos supporteurs et gagner enfin à domicile en 2007. »
Stade comble et grosse fête
VA - OM… Plutôt que de remuer la vase, on cherche une trace positive, un héritage. À l’heure où le foot italien est secoué par un nouveau scandale de matchs truqués (lire en Sport de A à Z), la France n’a-t-elle pas – pour son salut – été guidée par le courage d’un homme, Jacques Glassmann ? Claude Puel estime que oui. « J’ai une pensée pour lui. Il a été laminé, n’a pas été récompensé. Ça m’a choqué. » Interrogé cette semaine sur les moeurs du temps où il était joueur, l’entraîneur lillois a apprécié en observateur neutre : « À l’époque, on ne savait pas… Cette époque est révolue. Il n’y a plus que les noms des clubs qui sont les mêmes. Il y a d’autres acteurs, d’autres joueurs. Pour moi, il n’y a pas de rivalité entre les deux clubs. » Francis Decourrière, lui non plus, ne veut pas oublier Glassmann : « Il sera toujours le bienvenu chez nous. Il a montré l’exemple.
» Le président a passé sa semaine à lancer des appels au calme. Parfois, dans l’effusion des retrouvailles, on peut craindre des débordements… À Valenciennes, on a donc préparé ce match avec minutie, en impliquant les supporteurs, en collaborant avec la police, les dirigeants marseillais, tout en gardant confiance. Au-delà des rancoeurs, le public nordiste a souvent montré qu’il savait se concentrer sur l’essentiel, son équipe. Il n’y a pas de raison de douter de lui.
Donc le stade sera plein et une belle fête s’annonce. Dans une répartition des rôles bien établie, Antoine Kombouaré, lui, est resté dans sa bulle, concentré sur son match. Le président est monté au front, l’entraîneur est resté sur le terrain, repoussant tout. « Ce n’est pas en parlant du passé qu’on va gagner. Il n’y a plus d’acteurs du fameux épisode. C’est donc le cadet de mes soucis… » VA - OM, pour Kombouaré, ce sont trois gros points bien joufflus à prendre. « Notre seule obsession, c’est de gagner en 2007 devant notre public. Le temps devient long… » Le coach ne joue pas la comédie, il vit au présent sa lutte pour le maintien. « Nous tablons sur 43 points et nous devons engranger face à des équipes qui nous sont supérieures. » VA a vu l’OM se réveiller devant Lille (4-1). « Comment ne pas prendre très au sérieux ce rival qui vise la Ligue des champions ? » Comme toujours, Kombouaré compte sur l’esprit de son équipe. Mais aussi un arbitrage top niveau. Il a vu le martyre du LOSC dimanche. « Ce qu’ont vécu Claude Puel et ses joueurs, ça a dû être terrible… » L’OM et le mistral, qui soufflent tout au Vélodrome, sont en revanche moins fringants à l’extérieur (dernière victoire à Rennes le 14 janvier). L’équipe d’Émon est un point derrière celle de Kombouaré sur la phase retour (15 contre 16), mais elle reste à l’affût à quatre points du deuxième, Lens. Cela inspire-t-il ce VA si robuste au printemps, invaincu depuis cinq matchs, qui vient de gratter quatre points contre Lille et Lyon ?
RICHARD GOTTE
"la voix des sports"
Le groupe marseillais:
Carrasso, Hamel - J.Rodriguez, Beye, Zubar, Taiwo, Cesar - MBami, Nasri, Olembe, Arrache, Valbuena, Cana, Oruma, Ribéry - D.Cissé, Niang, Pagis, Maoulida
Le groupe valenciennois:
Grondin, Penneteau - Flachez, Liron, M.Traoré, Mater, Ouaddou, Rippert - Doumeng, Haddad, Jeovânio, Paauwe, Roudet, Saez - Dossevi, Savidan, Bratu, Hassli
Carrasso, Hamel - J.Rodriguez, Beye, Zubar, Taiwo, Cesar - MBami, Nasri, Olembe, Arrache, Valbuena, Cana, Oruma, Ribéry - D.Cissé, Niang, Pagis, Maoulida
Le groupe valenciennois:
Grondin, Penneteau - Flachez, Liron, M.Traoré, Mater, Ouaddou, Rippert - Doumeng, Haddad, Jeovânio, Paauwe, Roudet, Saez - Dossevi, Savidan, Bratu, Hassli
Published by vafc
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dans
saison 2006-2007