Le point. – Incapable de vaincre à la maison en 2007, VA est en manque de victoires, ce qui le place en situation délicate. Il n’a plus gagné depuis son court déplacement à Lille le 1er avril (0-2) et a dû livrer de rudes combats lors des cinq derniers matchs, qui ne lui ont rapporté que trois points (nul contre Lyon, l’OM et Monaco). Pas de quoi faire le trou sur Nice, Troyes et Sedan, qui peuvent y croire. Le cas de Nantes est différent. Les Canaris ne devraient pas survivre à leur déplacement à Bordeaux ce soir.
Ce classement serré ne permet plus de relâchement. VA se compliquerait grandement la tâche en ne gagnant pas, ou pire en s’inclinant, car il y aura derrière un déplacement à Sedan.
Pression. – Comment aborder ce tournant, dans un stade plein, alors que la marge d’erreur s’est réduite ? « C’est un match capital et maintenant c’est moi qui la met la pression », bombarde Kombouaré. « Ça doit être positif. J’ai envie de voir les joueurs lâcher les chevaux. Quand on a conscience qu’il faut gagner, on fait tout pour. Je vais même plus loin, c’est à l’instinct de survie qu’il faut faire appel. L’avenir du club est en jeu. » Sébastien Roudet vient en appui. « Il faut qu’on soit à 200 %, se dire que c’est une finale de Coupe du monde ! » Rien de moins.
Marquer. – Improductif quatre matchs de suite devant son public, VA a retrouvé le chemin des filets face à Monaco (2-2), mais seulement dans l’urgence d’une fin diabolique. L’objectif est cette fois de partir dès le coup de feu. « On doit les harceler tout de suite », avance Roudet. « On peut le faire. Dans notre équipe, tout le monde est concerné. L’ambiance est géniale. On sait qu’on va se créer des occasions. Il n’y a pas de raison de douter. » Méthode coué ou vraie confiance ? Un peu des deux. Kombouaré et ses joueurs ont beaucoup travaillé pour retrouver de l’efficacité offensive. Les attaquants ont conscience qu’ils doivent en faire plus dans le dernier ou l’avant-dernier geste, soigner leurs centres. Roudet : « À titre personnel, je dois plus m’appliquer. Le coach me le dit souvent. » Bon dribbleur, le gaucher veut donner plus de passes décisives. « Peut-être y a-t-il de la précipitation, mais ça va tellement vite… Je sais en tout cas que si je donne un bon ballon, derrière il y aura quelque chose. »
RICHARD GOTTE
"la voix des sports"
Groupe Valenciennois:
Grondin, Penneteau - Chelle, Flachez, Mater, Ouaddou, Rippert – Bezzaz, Doumeng, Haddad, Jeovânio, Paauwe, Roudet, Saez - Bratu, Dossevi, Hassli, Savidan.
Le groupe stéphanois:
Janot, Viviani - Perquis, Diatta, Ilunga, Z.Camara, Hognon, M.Dabo - Guarin, Hautcoeur, Dernis, Sablé, Perrin, P.Feindouno, Heinz, Landrin, Bayal Sall - Moussilou, B.Gomis