Comme au match aller (0-0), les conditions n'auront pas aidé Valenciennes à développer un football alléchant. Quand le terrain est difficile, il est toujours plus aisé de défendre, sachant que les mouvements adverses s'articulent de façon laborieuse.
Samedi, les deux équipes étaient pénalisées par ce terrain. Mais laquelle a le plus souffert ? Dans un premier temps, Jean Fernandez, l'entraîneur auxerrois regretta « beaucoup de déchet sur le plan technique. C'est le seul reproche à faire à mon équipe dans ce match. VA a été plus fort dans ce domaine». Mais cette différence ne s'est manifestée sur le terrain que dans une certaine limite et n'a en tout cas pas eu de prolongement au tableau d'affichage pour VA.
Le compliment de l'Auxerrois ne réconfortera donc pas Nicolas Penneteau, qui sans se chercher d'excuses, pestait contre ce gazon maudit. « Il faut arrêter avec des terrains comme ça. La Ligue devrait mettre des amendes. On essaie de jouer, mais comment voulez-vous proposer du spectacle ? Il faut un minimum quand même. » Des rebonds bizarres, des trajectoires incertaines et des sautes d'humeur incontrôlées, le ballon s'est fait mutin samedi. « C'était pour les deux équipes, concède Fahid Ben Khalfallah, mais Auxerre est plus une équipe qui balance. Ils font peu de choses dans le jeu et attendent la moindre erreur avec des ballons en profondeur. Le terrain n'était vraiment pas top, il faut un minimum en Ligue 1. » Pour Jean Fernandez, « le terrain est un gros problème depuis mi-décembre. L'hiver a été, est, très rude. C'est difficile de jouer sur ce terrain, les joueurs sont handicapés. Et c'est pour les deux équipes. Mais on fait ce qu'il faut pour qu'il soit bon dans un mois. » Pas de bol, VA n'aura pas droit à une deuxième chance. Ni au grattage, ni au tirage, car la Ligue n'a pas l'intention de pénaliser les mauvais terrains, ni de décharger son calendrier l'hiver. Il ne reste plus qu'à s'adapter. Il faudra inclure dans la préparation de match un coup d'oeil sur la pelouse adverse.
VA est prévenu...
PHILIPPE GUILBAUD
"la voix des sports"