Football Venu de Quevilly (CFA), il a fait le grand saut en pro au VAFC
Ce type-là a sauté trois classes, et pourtant, ce n'est pas un surdoué. A 22 ans, Nicolas Pallois a délaissé Quevilly (CFA), pour signer son premier contrat pro à Valenciennes cet été. Pour le moment, les chiffres ne plaident pas pour lui. « Je n'ai joué que deux minutes, à Nice (0-0). Mais c'est un encouragement. Le coach m'a dit que la première année, c'est pour prendre le rythme », explique le latéral gauche, qui a signé trois ans.
Pour lui, le train est déjà passé une fois. Il a 18 ans, débarque à Caen en réserve, mais n'y reste qu'une saison. C'est à Quevilly, « où je n'étais personne », qu'il se retape un moral, mais pas une ambition. « J'ai vu tout de suite qu'il avait le niveau pour être pro. Mais il n'en était pas conscient, il venait juste jouer avec ses potes », promet Régis Brouard, son entraîneur en Normandie. Et l'an passé, ses potes ont atteint les demi-finales de la Coupe de France. Voilà comment, après des offres de l'OM ou Bordeaux (« qui voulait me prêter un an en L2 »), il s'est lancé à la conquête du professionnalisme par la face nord, sous les ordres de Philippe Montanier. « Le rythme est vraiment intense. Un ou deux joueurs me guident comme Bobo Baldé, qui me dit de faire attention à la récupération. J'ai un pied dedans, mais le plus dur reste à prouver », prévient Nicolas Pallois.
Pour mettre le deuxième, c'est dans la tête que ça se passera. « Nico, c'est le genre à arriver tous les matins avec le sourire. Mais les mecs, leur boulot, c'est de jouer, ils ne lui feront pas de cadeaux. A ce niveau-là, il n'est pas encore armé », prévient Brouard. « Je m'attendais à plus d'individualisme. Mais au VAFC, il y a un bon groupe, même si chacun fait son petit truc », tempère Nicolas Pallois. Lui, c'est un gros truc qu'il a à faire.