Malgré la situation qui reste tendue pour son équipe (à juste trois points du premier relégable), Philippe Montanier partage avec ses joueurs une grande motivation avant d'aller se frotter au PSG demain au Parc des Princes.
- Philippe, quel est votre état d'esprit avant ce match à Paris ?
« C'est excitant d'aller défier une belle équipe. On fait ce métier-là pour ça. Il n'y a pas d'appréhension chez les joueurs. Les jeunes peut-être un peu au début, mais ça ne dure pas. C'est plutôt un environnement et un contexte qui vous poussent à vous sublimer. »
- Le contexte, c'est surtout le Parc des Princes ?
« Oui. Pour moi c'est le plus beau stade de France. Son architecture, sa structure fermée... Jeune, j'y voyais l'équipe de France, le PSG déjà. C'est toujours particulier d'y jouer. »
- Est-il plus impressionnant que le Vélodrome ?
« Ce n'est pas pareil. À Marseille, c'est le public qui impressionne, mais le stade est ouvert. Le Parc est fermé, il retient tout. »
- Un peu comme le futur stade de Valenciennes...
« Oui, ce sera un peu ça. Notre stade gardera l'ambiance à l'intérieur comme dans un chaudron. »
- Le PSG est en forme. Quels sont ses points forts ?
« Son principal point fort, c'est qu'il a peu de points faibles. Mais ça ne m'étonne pas. Je l'ai déjà dit, Paris est l'un des seuls à garder ses meilleurs joueurs en se renforçant ces dernières saisons. C'est fort devant et derrière il y a Armand, Sakho, qui n'est pas loin d'être le meilleur défenseur français, et "Chico" (Tiéné) qui fait une belle saison. »
- Ça coince quand même côté gardien...
« Je ne sais pas. Il ne faut pas être gardien à Paris. Vous faites une erreur, ça passe en boucle, tout le monde vous démonte. Landreau est bon avec Lille, mais il l'était déjà avec Paris. »
- Vous n'avez pas encore gagné chichement en concédant dix occasions cette saison...
« C'est vrai, contrairement à la saison dernière. Pourquoi pas un bon hold-up à Paris ? C'est une bonne idée. Les points sont bons à prendre partout. »
- N'avez-vous pas moins de pression sur ce match qu'à Avignon ou à domicile ?
« Non. Vu notre situation, nous avons la pression du résultat. Un point nous ferait du bien. Symboliquement on passerait la barre des 40 points. »
RICHARD GOTTE