La pression monte peu à peu. Depuis le bon match nul samedi à Marseille (2-2), mais qui n'a pas suffi à assurer le maintien, le VA - Nice décisif de dimanche génère un engouement exceptionnel dans le Hainaut pour la dernière du stade Nungesser.
> Guichets fermés. Prompts à battre le rappel, les clubs de supporteurs se sont rapidement mobilisés et il est ainsi déjà acquis que la rencontre se disputera à guichets fermés. Les derniers spectateurs intéressés doivent faire vite, car il n'y en aura pas pour tout le monde. Depuis le début de semaine, le club reçoit des demandes de toute la France de la part de fans qui remontent dans le Nord spécialement pour cet événement doublé d'une séquence émotionnelle rare avec cette fin à suspense de l'historique stade Nungesser.
> Mater : « Des matchs bizarres... » Assez remonté contre le scénario catastrophe du week-end dernier, avec la victoire de trois équipes à la lutte pour le maintien à Montpellier, Rennes et Auxerre, Rudy Mater a livré le fond de sa pensée. « Certains matchs ont été bizarres... Et certaines équipes vont le payer », a pesté le capitaine, sans citer de noms. Le natif de Valenciennes n'a pas voulu s'aventurer plus loin dans la polémique, préférant fixer le cadre du match à venir. « C'est simple. On va jouer notre vie. Ce sera un bel enjeu.
» Cette crispation prouve que le stress existe et que les Nordistes ne sont en tout cas pas dupes. « Certaines équipes ont lâché. Le championnat a été difficile », a pour sa part sobrement commenté Philippe Montanier.
> Ambiance : sérénité et union sacrée. Bien conscients du match capital et historique qui les attend, les Valenciennois ont décidé de dédramatiser pour mieux se serrer les coudes. Hier, les joueurs ont pris l'initiative d'organiser un repas en commun, avec le staff et le président. Francis Decourrière a pu redire à cette occasion sa confiance et la nécessité de se battre toujours plus fort contre le manque de réussite. Le matin, avant l'entraînement, Mater avait donné le ton : « L'état d'esprit ne change pas. On est impatients d'en découdre. »
RICHARD GOTTE