13 février 2007
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08:35
Ne cherchez pas le meilleur buteur de Ligue 1, il se cache aux fourneaux ! Steve Savidan a digéré son quadruplé de Nantes en préparant l’ouverture de son restaurant le K9 (1) aujourd’hui à Valenciennes. Après deux jours de repos bien mérités, l’attaquant sera ce matin (à 9 h 30) à la reprise de l’entraînement. Pendant ce temps-là, le monde du foot s’emballe et la mayonnaise monte…
Y a-t-il quadruplé ou pas ? – Mise en bouche : Savidan a-t-il bien inscrit quatre buts samedi à La Beaujoire ? Il semble que le premier, sur le coup franc de Doumeng, pose question. Touché ou pas touché ? Pas certain à chaud, à peu près sûr après match. Et le doute qui est de nouveau instillé hier, la Ligue ayant inscrit le litige au menu de la commission d’organisation des compétitions de demain. Les images télé n’éclairant pas tout, le débat sur la vidéo appréciera… Le joueur, lui, confirme en tout cas avoir eu le contact au bout de la chaussure (lire ci-dessous) . On peut le croire sur parole, son casier « vol de but à l’étalage » étant toujours vierge.
Y a-t-il au moins un quadruplé par saison ? – Oh que non, nous sommes sur de la denrée rare. Hier, nos confrères de L’Équipe en pointaient dix depuis 1993, avec du beau monde comme Klinsmann, Djorkaeff, Anderson et Cissé. À noter que le dernier avait été l’oeuvre d’un autre Nordiste, Matt Moussilou (Lille - Istres, 8-0, 2005). Et qu’Alexander Frei avait déjà mis Fabien Barthez au supplice (Rennes - Marseille 4-3 en 2004).
Depuis quand un Nordiste n’a-t-il plus terminé meilleur buteur en L1 ? – Ça fait treize ans. On l’aime, on l’adore : hommage à Roger Boli, passé par Lille et Lens, sacré meilleur buteur du championnat lors de la saison 1993-1994 sous le maillot sang et or (20 buts).
Savidan est-il un vrai buteur ? – Pourquoi ? Il y a encore quelqu’un pour en douter dans la salle ? L’Angevin a fait ses preuves en remportant deux titres de meilleur finisseur sous le maillot de VA : National (2004-2005, 19 buts), L2 (2005-2006, 16 buts). Cette saison, il en totalise déjà treize, plus deux en Coupe de France, soit un total de quinze. En championnat, il pèse 52 % des buts de son équipe (13 sur 25). Et on peut lui attribuer dix points liés à ses gestes décisifs : à Auxerre (1-1) et Nantes (2-5), contre Nantes (1-0) et Nancy (1-0). On n’oubliera pas non plus de souligner que là où VA passe, les entraîneurs trépassent. Quand Savidan ouvrit le score au Parc des Princes le 13 janvier (1-2), Guy Lacombe tomba. Hier, c’est Georges Eo qui paya la note… Qu’a-t-il de plus ? – Vif, rapide au démarrage mais également capable de tenir un sprint sur une moitié de terrain, il joue sur ses qualités naturelles. Sa frappe de balle, parmi les plus puissantes du championnat, est capable de partir avec peu de préparation. Elle était, elle aussi, déjà là au berceau. Après, il y a le grain de folie géniale, l’urgence de la tentative quand la carrière avance, la prise d’initiative déroutante.
Savidan, c’est du contre-pied permanent dans l’esprit, l’envie de ne plus se poser de questions. Sa spontanéité n’a pas vieilli. Et la maturité est arrivée.
Savidan peut-il finir meilleur buteur de L1 cette saison ? – Bien sûr. « Savigol » est en pole position. Il a montré à ceux qui avaient douté de lui qu’ils l’avaient fait à leurs risques et périls. L’emballage médiatique sur son cas ce week-end en fait la terreur n° 1 auprès des défenses et désormais l’aspect psychologique joue en sa faveur. Plutôt bourré de confiance au départ, il engrange et en redemande. Il est en tête avec quatre buts d’avance. La concurrence doit donc d’abord aller le chercher. Savidan, lui, peut pendant ce temps-là se consacrer pleinement à son serment : tout faire pour aider VA à se maintenir.
1. – K9 : « K » comme Karine, sa femme. « 9 » comme son numéro sur le maillot.
RICHARD GOTTE
"la voix des sports"
Y a-t-il au moins un quadruplé par saison ? – Oh que non, nous sommes sur de la denrée rare. Hier, nos confrères de L’Équipe en pointaient dix depuis 1993, avec du beau monde comme Klinsmann, Djorkaeff, Anderson et Cissé. À noter que le dernier avait été l’oeuvre d’un autre Nordiste, Matt Moussilou (Lille - Istres, 8-0, 2005). Et qu’Alexander Frei avait déjà mis Fabien Barthez au supplice (Rennes - Marseille 4-3 en 2004).
Depuis quand un Nordiste n’a-t-il plus terminé meilleur buteur en L1 ? – Ça fait treize ans. On l’aime, on l’adore : hommage à Roger Boli, passé par Lille et Lens, sacré meilleur buteur du championnat lors de la saison 1993-1994 sous le maillot sang et or (20 buts).
Savidan est-il un vrai buteur ? – Pourquoi ? Il y a encore quelqu’un pour en douter dans la salle ? L’Angevin a fait ses preuves en remportant deux titres de meilleur finisseur sous le maillot de VA : National (2004-2005, 19 buts), L2 (2005-2006, 16 buts). Cette saison, il en totalise déjà treize, plus deux en Coupe de France, soit un total de quinze. En championnat, il pèse 52 % des buts de son équipe (13 sur 25). Et on peut lui attribuer dix points liés à ses gestes décisifs : à Auxerre (1-1) et Nantes (2-5), contre Nantes (1-0) et Nancy (1-0). On n’oubliera pas non plus de souligner que là où VA passe, les entraîneurs trépassent. Quand Savidan ouvrit le score au Parc des Princes le 13 janvier (1-2), Guy Lacombe tomba. Hier, c’est Georges Eo qui paya la note… Qu’a-t-il de plus ? – Vif, rapide au démarrage mais également capable de tenir un sprint sur une moitié de terrain, il joue sur ses qualités naturelles. Sa frappe de balle, parmi les plus puissantes du championnat, est capable de partir avec peu de préparation. Elle était, elle aussi, déjà là au berceau. Après, il y a le grain de folie géniale, l’urgence de la tentative quand la carrière avance, la prise d’initiative déroutante.
Savidan, c’est du contre-pied permanent dans l’esprit, l’envie de ne plus se poser de questions. Sa spontanéité n’a pas vieilli. Et la maturité est arrivée.
Savidan peut-il finir meilleur buteur de L1 cette saison ? – Bien sûr. « Savigol » est en pole position. Il a montré à ceux qui avaient douté de lui qu’ils l’avaient fait à leurs risques et périls. L’emballage médiatique sur son cas ce week-end en fait la terreur n° 1 auprès des défenses et désormais l’aspect psychologique joue en sa faveur. Plutôt bourré de confiance au départ, il engrange et en redemande. Il est en tête avec quatre buts d’avance. La concurrence doit donc d’abord aller le chercher. Savidan, lui, peut pendant ce temps-là se consacrer pleinement à son serment : tout faire pour aider VA à se maintenir.
1. – K9 : « K » comme Karine, sa femme. « 9 » comme son numéro sur le maillot.
RICHARD GOTTE
"la voix des sports"
Published by vafc
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saison 2006-2007