Valenciennes joue le jeu malgré les enjeux

Volonté d’aller de l’avant, état d’esprit et réussite : le début de printemps met en lumière les progrès de l’équipe d’Antoine Kombouaré. Après le gros coup de Lille (0-2), VA rêve d’un succès contre Lyon, futur champion, pour se rapprocher du maintien.

Au classement des observateurs pas plus surpris que ça de la victoire à Lille, l’entraîneur, en chair et au sifflet. Antoine Kombouaré, n’a certes pas ramassé une copie parfaite. « Nous avons eu du mal dans le premier quart d’heure et Nicolas (Penneteau) nous sauve sur la fin. » Il a en revanche dégagé de nombreux motifs de satisfaction. « Je suis ravi de la maîtrise affichée. Nous avons été capables de tenir le ballon, d’être patients dans le jeu. Bien que j’aurais voulu qu’on soit encore plus dangereux… » Gourmand, le coach ? Plutôt perfectionniste et amateur d’intentions fortes. « Je suis vraiment content de l’état d’esprit. Aujourd’hui, on a la réussite, mais on sait la provoquer. Malgré les gros enjeux, les joueurs restent ambitieux, ne font pas n’importe quoi. » Kombouaré avait mal vécu l’épisode niçois (défaite 0-1 le 17 février et expulsion de l’entraîneur valenciennois). « Quand je vois que mon équipe ne va pas bien, je ne vais pas bien. Ce soir-là, j’ai pété les plombs. Ce fut notre pire mi-temps. On a mal joué, balancé… » Depuis, cette séquence aux enfers a un peu agi comme un électrochoc. « En ce moment, on tente, on joue. » Il y a de la vie dans les mots et les yeux du technicien. D’autant plus satisfait qu’il avait pointé le changement de ton dès la reprise en janvier. « J’avais senti que mon équipe avait passé un cap. » VA l’a démontré en bousculant tout à l’extérieur : victoires à Paris, Nantes, Troyes et Lille. Il a dans le même temps subi un coup d’arrêt à Nungesser, où la dernière victoire en championnat remonte au 23 décembre contre Sedan (2-1). « La L 1 est étrange. Tout le monde peut battre tout le monde. Toulouse est venu défendre chez nous quand il était troisième (le 3 mars). Les équipes viennent nous voir méfiantes. » Sera-ce le cas de Lyon attendu samedi ? Voire… Après l’échec en Coupe de la Ligue, le président Aulas a déclaré cette semaine à nos confrères du Progrès : « Avec le groupe de compétiteurs hors pair dont nous disposons, je ne voudrais pas être à la place de nos prochains adversaires… » Bigre, avant le ring, le champion défie son challenger dès la pesée. C’est bon pour la motivation, ça.

PAR RICHARD GOTTE
"la voix des sports"