Joueur, entreprenant mais en panne totale d'efficacité offensive, Valenciennes a subi la loi d'une équipe rennaise rigoureuse derrière et talentueuse devant (0-2), qui a pris sa revanche par rapport à l'aller.
Voilà un 0-2 qui répond à un 0-3. Vexé d'avoir pris une leçon d'efficacité cet automne, Rennes s'est appliqué hier à répondre dans un scénario où les rôles étaient inversés. « Il y a eu beaucoup de générosité et de rigueur », s'est félicité Frédéric Antonetti.
L'entraîneur corse, qui a repositionné son équipe en 4-3-3, a pu compter sur une défense de fer commandée par un Hansson impérial, un Fanni en forme internationale, mais aussi des attaquants qui ont fait la différence pour infliger à VA sa quatrième défaite de la saison sur sa pelouse.
« C'est un match qui d'entrée tourne mal », a déploré Philippe Montanier le visage grave. « Nous concédons un but sur la première occasion, sur le deuxième nous sommes passifs. Puis il y a l'expulsion (de Tiéné, 78e)... C'était vraiment la soirée sans.
» Nungesser a sifflé, c'était sans doute un peu dur. Maître du ballon, capable de tirer au but à vingt reprises et de centrer plus de quarante fois, VA a fait son match, sans doute perdu en raison de sa maladresse dans les vingt derniers mètres, où on a compté qu'une seule tentative cadrée. « Sur nos deux dernières sorties (Auxerre et Rennes), ce qu'on produit offensivement est trop insuffisant », a reconnu Montanier.
Deux défaites de rang, deux matchs sans marquer... Voilà l'amorce du retour d'une mauvaise série qui fait retomber le club nordiste au dixième rang et entretient l'idée que les joueurs ont relâché quelque chose depuis que le maintien est acquis.
Ce n'est qu'une idée en vogue et les équipiers de Bisevac tenteront de la combattre dimanche à Montpellier. Hier, il faut aussi reconnaître qu'ils furent malheureux après une bonne entame. VA fut en effet maître du jeu et des intentions. Il se mit même en situation de marquer mais un ciseau (4e) puis un tir aux six mètres de Pujol (13e) furent contrés, avant que Douchez ne repousse un bon coup franc de Mater (20e). Comme souvent, c'est au moment où il poussait qu'il fut puni par le talent de Marveaux (0-1, 26e). Ce premier coup derrière la tête fut trop vite suivi d'un break, sur une grande passivité de la défense (0-2, 39e), alors que Ben Khalfallah, sans réussite hier, avait trouvé le moyen de ne pas cadrer dans la surface (38e).
Toutes les séquences de surchauffe jusqu'à la pause furent sans effet (tête de Saez, 44e) et la seconde période donna plus le sentiment que Rennes gérait son avance qu'autre chose. VA ne trouva jamais la clef et sembla même résigné à rester le faire-valoir de la défense bretonne. Dès lors, si l'envie de sembla pas manquer, le suspense, lui, ne revint jamais.PAR RICHARD GOTTE
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