Dominateur pendant la majeure partie du match, Valenciennes a fini par céder dans les arrêts de jeu sur un coup franc contestable et contesté, hier, au Mans (2-1). Il tombe du podium et tentera de ravaler sa frustration dès mardi face à Auxerre. Pour oublier.
Sébastien Moreira, l'arbitre du Mans - Valenciennes, ne s'est pas fait que des amis hier dans la Sarthe. Fébrile dès l'entame, sifflant à tort et à travers, il n'a pas su gérer un match qui a plus été marqué par les moments de tension que par un football pétillant.
Comme on le pressentait, il a terminé sur un coup de sifflet qui fait polémique. On était au bout des arrêts de jeu quand il jugea illicite un tacle de Kadir. « Je ne le touche pas avant de prendre le ballon », expliqua le joueur. Sur le coup franc à 22 mètres qui tombait comme une aubaine, Le Tallec eut en tout cas le talent pour faire gagner son équipe (2-1, 90e + 3).
C'est un miracle pour des Sarthois qui ont été globalement dominés et n'ont même plus vu le jour à partir de la 55e minute. C'est en tout cas une issue qui fut très dure à avaler pour un Philippe Montanier remonté comme jamais : « C'est cruel. On avait prévenu les joueurs à la pause qu'on ne pouvait être mis en danger que sur coups de pied arrêtés, ce qui s'est passé. Mais on ne pouvait pas maîtriser une certaine complaisance... » Sur sa seconde période, VA peut en effet nourrir des regrets car il eut maintes fois la possibilité de prendre l'avantage. Avant la pause, il avait déjà eu le mérite de revenir au score par un joli but de Danic (1-1, 33e), qui avait répondu à l'ouverture du score de Corchia quatre minutes plus tôt, sur une hésitation de la défense. On sentit dès cette égalisation que VA prenait le dessus.
La suite le confirma et il ne manqua finalement que la victoire, qui aurait été obtenue si les attaquants s'étaient montrés plus efficaces. Dès le départ, Le Mans, qui jouait sa peau, avait décidé que les débats seraient musclés. Il fut toutefois pris à son propre jeu, puisque Maïga regagna logiquement les vestiaires après avoir détruit le genou de Bong (45e).
Réduit à dix sur une période, Le Mans jeta un dernier feu à la reprise, puis se cramponna dans son camp. Une reprise de Bong fut ainsi sauvée par Joao Paulo sur la ligne (56e), un tir de Samassa fut contré dans la surface (57e) et les centres tombèrent par dizaines.
RICHARD GOTTE