Victime de soucis d'effectif récurrents, Valenciennes n'a jamais pu aligner
la même équipe deux fois de suite cette saison. Ce manque de stabilité l'a principalement pénalisé en défense où deux joueurs (Rafael et Tiéné) manquaient encore contre Toulouse.
> Absences. Demain à Boulogne, Philippe Montanier devra cette fois faire sans deux défenseurs centraux, Rafael (sangle abdominale) et Milan Bisevac (suspendu), en plus de Tiéné (CAN). « C'est vrai que nous ne sommes pas très chanceux. Et ce qui est embêtant, c'est que nous avons souvent des absents au même poste », concède le technicien, qui en dégage une philosophie à deux étages : « On est obligés de s'adapter, c'est comme ça. Et puis, même si ce sont deux joueurs importants, on gagne à Bordeaux sans les deux, alors... » Dans une mauvaise passe avec son équipe, Philippe Montanier dit ne surtout pas vouloir chercher d'excuses ni charger l'un ou l'autre secteur de jeu. « Je ne trouve pas ça "réglo" », explique-t-il en démontrant que tout le monde doit protéger tout le monde.
Pour lui, le plus important dans une spirale négative, c'est de savoir y mettre fin. En commençant par ne plus prendre de buts après en avoir concédé sept en trois matchs : « À nous d'être plus costauds et de retrouver une âme défensive. Il faut soigner la réaction dès la perte de balle.»
> Gardiens. Il faut aussi compter sur la performance du gardien. Après Toulouse, Montanier s'est dit très satisfait de Grégory Wimbée. « Il a été très bon. Je ne suis pas surpris. depuis le début, il est au niveau et irréprochable dans l'esprit. » Nicolas Penneteau, qui devait jouer samedi mais avait dû renoncer (« gastro »), devrait tout de même retrouver son poste mercredi pour un record. VA pourrait en effet avoir disputé ses quatre derniers matchs avec quatre gardiens différents : Ndy Assembe à Lorient (23 déc.), Leca au Mans (9 jan.), Wimbée contre Toulouse (16 jan.) et donc Penneteau demain, peut-être.
> Retour aux sources. Pour son grand retour à Boulogne demain soir, l'entraîneur de VA a balisé le terrain. Pas de place pour la séquence émotion : « Je n'ai pas envie de parler de moi. Il est évident que j'aurai grand plaisir à retrouver des gens avec qui j'ai pu travailler pendant cinq ans, du président au jardinier. Mais pour le reste, ce que je vais ressentir, je n'en sais rien. » Demain, l'USBCO comme VA auront avant tout un match à gagner.
RICHARD GOTTE