| FOOTBALL LIGUE 1 |
Chahuté et mené au score, Valenciennes est parvenu à renverser en sa faveur le match face à Toulouse pour remporter une victoire capitale dans la course au maintien (2-1). Les fêtes lui seront plus douces.
Si une équipe qui joue sa tête en Ligue 1 est souvent jugée à son caractère, VA a montré qu'il avait encore la sienne solidement accrochée. En mettant fin à une série de trois défaites et en s'offrant surtout trois points qui lui permettent de recoller au paquet, pour ne compter finalement que trois longueurs de retard sur Sochaux (11e), l'équipe de Philippe Montanier a parfaitement atteint son objectif.
« J'ai vu une banderole de nos supporteurs qui disait : "Valenciennes ne renonce jamais". C'est ce que je retiens de mon équipe ce soir », s'est félicité l'entraîneur nordiste. C'est en effet au forceps que VA, très moyen dans le jeu sur une pelouse difficile, est parvenu à prendre le dessus après être très mal entré dans le match.
Il se trouva ainsi logiquement mené au score après une première demi-heure sous le joug. Toulouse pressa, oppressa même VA dans son camp et utilisa beaucoup mieux le ballon, en attaque placée comme en contre. Devaux remonta ainsi tout le terrain avec une largesse impensable pour aller servir le puissant Sissoko (0-1, 35e).
Ce but eut quelque chose de glaçant, dans la mesure où il tomba au moment où VA desserrait enfin l'étreinte alors que Penneteau avait dû faire bonne garde devant Devaux (19e). Mais le public, réactif, très en forme et au soutien, eut la bonne surprise de voir son équipe se cabrer soudainement.
« On revient, je ne sais pas comment... », reconnut après coup Philippe Montanier. Il reverra sur les images que c'est la détermination de Benjamin Angoua qui a fait la différence pour couper un corner parfait au premier poteau de Rudy Mater (1-1, 44e).
Cette égalisation déjà flatteuse eut à peine le temps de réchauffer tout le monde que la défense toulousaine plongea complètement sur un nouveau centre de Mater que ce filou de Danic récupéra avec adresse de la tête au second poteau (2-1, 45e + 2). VA en tête à la pause, ça tenait du miracle.
Ce coup d'un sort qui veut à nouveau sourire se prolongea après la pause, avec un VA qui cette fois maîtrisa mieux les débats. « Les équilibres sont fragiles et cette fin de première période nous a donné un coup de fouet », souligna Montanier.
Mené, Toulouse continua à faire circuler le ballon avec élégance dans les pieds de Machado, mais il se heurta à une défense inflexible et ne fut plus vraiment dangereux, avec plus de déchet, d'imprécision et un rapport de forces inversé dans les duels.
En face, VA s'accrocha à son match avec cran et poussa même les attaques les plus incisives puisqu'il fut plus près du KO définitif que d'une rechute. On vit ainsi Gomis frapper dans la surface pour l'arrêt de Valverde (65e), mais encore une tête de Baldé mettre le feu (84e )... Avec en prime quelques arabesques du prometteur Aboubakar pour laisser Toulouse à distance. Pas volée finalement, cette respiration !
PAR RICHARD GOTTE